Mosquito
dansPour la cinquième fois en moins de dix minutes, je me réveille en sursaut. Le moustique invisible a encore attendu que je m'assoupisse pour venir voler près de mon oreille. « Réveille-toi Ludovic, sinon je vais te piquer... »
Les moustiques de Sardaigne sont vraiment vicieux. Peut-être les plus vicieux que j'ai vus dans ma vie, avec ceux du Sénégal. Je regarde autour de moi et impossible de trouver l'insecte de malheur. J'en arrive à me demander si je ne rêve pas du moustique...
Mais non, il doit être vrai, mes blessures en témoignent. La chambre est trop grande et trop sombre, le combat est perdu d'avance et, puisqu'il est 8 heures du matin, autant me lever.
Depuis que je suis arrivé à Porto Cervo il y a quelques jours, je suis resté raisonnable. Ce n'est pas faute d'essayer de faire la fête mais quand on vous annonce 200€ pour une coupe de champagne au club de Flavio Briatore, ça calme les ardeurs. Alors je bronze, j'ai repris un peu le tennis et je mange comme quatre.
Après un rapide coup d'eau sur le visage, je sors de ma chambre, ouvre la baie vitrée et observe la mer d'huile pendant quelques minutes. La baie est superbe à 8 heures du matin : il y a une petite brise fraiche et, bien que je n'aie dormi que quelques heures, je me sens débordant d'énergie aujourd'hui.
Plus bizarre encore, pour la première fois depuis que je suis rentré de Vegas, il me tarde de rentrer et de jouer au poker. Online, live, en cash ou tournois : tout m'attire à nouveau. Ca fuse dans ma tête pourtant à peine réveillée, des plans de reconstruction de bankroll online, des vidéos à faire ou à voir, des mains à raconter, des plannings de jeu...
On peut dire que la pilule de cet été catastrophique est enfin passée. Je sais... Lire la suite