Winamax

Mosquito

Par dans GénéralLife Style il y a plus de 11 ans.

Pour la cinquième fois en moins de dix minutes, je me réveille en sursaut. Le moustique invisible a encore attendu que je m'assoupisse pour venir voler près de mon oreille. « Réveille-toi Ludovic, sinon je vais te piquer... »

Les moustiques de Sardaigne sont vraiment vicieux. Peut-être les plus vicieux que j'ai vus dans ma vie, avec ceux du Sénégal. Je regarde autour de moi et impossible de trouver l'insecte de malheur. J'en arrive à me demander si je ne rêve pas du moustique...

Mais non, il doit être vrai, mes blessures en témoignent. La chambre est trop grande et trop sombre, le combat est perdu d'avance et, puisqu'il est 8 heures du matin, autant me lever.

Depuis que je suis arrivé à Porto Cervo il y a quelques jours, je suis resté raisonnable. Ce n'est pas faute d'essayer de faire la fête mais quand on vous annonce 200€ pour une coupe de champagne au club de Flavio Briatore, ça calme les ardeurs. Alors je bronze, j'ai repris un peu le tennis et je mange comme quatre.

Après un rapide coup d'eau sur le visage, je sors de ma chambre, ouvre la baie vitrée et observe la mer d'huile pendant quelques minutes. La baie est superbe à 8 heures du matin : il y a une petite brise fraiche et, bien que je n'aie dormi que quelques heures, je me sens débordant d'énergie aujourd'hui.

Plus bizarre encore, pour la première fois depuis que je suis rentré de Vegas, il me tarde de rentrer et de jouer au poker. Online, live, en cash ou tournois : tout m'attire à nouveau. Ca fuse dans ma tête pourtant à peine réveillée, des plans de reconstruction de bankroll online, des vidéos à faire ou à voir, des mains à raconter, des plannings de jeu...

On peut dire que la pilule de cet été catastrophique est enfin passée. Je sais... Lire la suite

Wild Wild West

Par dans Tournois LiveLife Style il y a plus de 11 ans.


17 juillet. Je suis à l'aéroport de Newark. En route pour l'Alsace après une nuit blanche durant laquelle des émotions violentes et variées se sont succédées : euphorie, frustration, sentiment d'inachevé, culpabilité... Et pourtant, j'ai bel et bien réalisé la meilleure performance de ma carrière de joueuse il y a quelques heures à peine : dixième sur 6 598 lors du plus gros tournoi de poker du monde, le Main Event des World Series of Poker. Mais revenons un peu en arrière...

20 mai. Je décolle pour les States. Cette année, j'ai décidé de profiter de mon séjour à Sin City pour visiter les alentours. Notamment les parcs nationaux du Nevada, de l'Arizona et de l'Utah... avant de me diriger vers la Californie, sa côte océanique et sa mythique autoroute, la Pacific Highway 1. En ligne droite avec la mer comme compagnon de route à ma droite, de San Francisco à San Diego. Un vrai road trip dans l'Ouest américain, à la Jack Kerouac, histoire de se mettre en jambes pour les WSOP, et prendre un grand bol d'air avant de se lancer à l'assaut des tables. Un mois de déconnexion totale avec les cartes et les jetons. 6 000 kilomètres de routes désertiques et de décors de cinéma : quoi de mieux pour arriver aux championnats du monde gonflée à bloc ? En parcourant ces paysages à couper le souffle, en marchant des dizaines de kilomètres au milieu de la nature, on se sent en phase avec elle, on relativise pas mal, et on réfléchit à ce qui compte vraiment. On remet les pieds sur terre, la Terre.

Ainsi je ne saurais que trop vous conseiller, si vous en avez l'occasion, de visiter quelques-uns de ces parcs nationaux américains. J'ai... Lire la suite

Six ans de WSOP

Par dans Tournois LiveLife Style il y a plus de 11 ans.


C'est la sixième fois que je participe aux WSOP.

En 2007, fraîchement qualifié sur Internet, je venais pour participer à deux tournois, le 6-max à 5000$ et le Main Event. Ne connaissant rien à Vegas, j'avais booké sur Internet une chambre au Harrah's, qu'on m'avait vendu comme « idéalement situé sur le Strip ». J'avais en fait choisi l'un des hôtels les plus pourris de la ville, entraînant au passage Anthony Roux, Guilaume de la Gorce et Brice Cournut. Heureusement pour moi, mon package remporté en ligne prévoyait un hébergement au Wynn la semaine suivante : j'y fis la connaissance avec le luxe de Vegas. Côté poker, j'avais sauté assez rapidement de mes deux épreuves et profité du reste du séjour pour visiter la ville et ses environs. J'étais encore sage.

2007 : Premiers pas à Vegas

L'année suivante, en 2008, je suis venu pour jouer au poker. C'était mes premiers championnats du monde avec Winamax et ils m'avaient inscrit dans un grand nombre de tournois, une bonne vingtaine. Avec le reste de l'équipe, nous avions décidé de louer deux villas côte à côte, avec piscine et plus de dix chambres. Pour nous rendre au Rio tous les jours, on avait joué avec Johny une Mustang chez le petit concessionnaire localisé en face du gros centre de location de voitures près de l'aéroport. MIK22, pour sa part, avait opté pour la grosse décapotable moderne, hybride et climatisée. Cette année-là, j'avais choisi d'explorer, en parallèle des WSOP, les activités nocturnes de la ville, et sans trop vous surprendre je peux... Lire la suite

Destination Terrou-Bi

Par dans Life StyleCash Game Live il y a plus de 11 ans.

Bienvenue au paradis.

Tout comme la faune sous marine, les parties juteuses se font de plus en plus rares. Je dois m'éloigner loin des côtes parisiennes pour trouver de nouveaux endroits sauvages, là où l'écosystème n'a pas encore été attaqué par les hordes de professionnels scandinaves ou américains.

Je vous écris de l'Aviation Club de France, ma cardroom de prédilection. J'y joue une partie de Limit mixed games 80€/160€, quelque chose de routinier où la victoire comme la défaite ne change rien. Je perds un peu mon temps. Néanmoins, je prends encore du plaisir à jouer avec les gars du Limit, des gens généralement plus intéressants que la moyenne des joueurs de cash live. Et je repense aux dix jours que je viens de passer.

On me laisse savoir qu'une belle partie est organisée au Sénégal, au casino-resort le Terrou Bi, à Dakar. Je délaisse donc les stressants cash games parisiens pour tenter ma chance sur les terres africaines. A peine arrivé a l'aéroport, un émissaire du casino m'attend devant la sortie de l'avion avec une photo de ma tête à la main. Grâce à lui, je passe la douane en trois minutes alors qu'une queue ne finissant pas m'attendait.

Je joue au poker une heure plus tard dans la partie la plus agréable que j'ai pu jouer depuis une décennie peut être, et ce fut ainsi tous les jours. Je me suis goinfré de langoustes grillées et d'oursins fraîchement péchés le matin. Et ceci tous les jours de  la semaine tout en jouant au poker.

Entre chaque session (oui, les parties durent 90 minutes, et les joueurs peuvent se décaver : ça joue donc short, mais ça flambe bien alors on ne va pas se plaindre), je vais piquer une tête dans la mer à trois minutes de la table de poker.... Lire la suite

Faire du ciel le plus bel endroit de la terre

Par dans GénéralLife Style il y a plus de 11 ans.


Tout joueur actif sur le circuit international du poker est amené à beaucoup voyager. Pas autant que Georges Clooney dans "In the air" mais tout de même à une sacré fréquence. Après cinq années passées sur le circuit, j'ai dû prendre une bonne vingtaine de compagnies différentes et visité une multitude d'aérogares.

J'ai tout vu : des avions contenant encore des cigarettes dans leurs cendriers, des hôtesses sur des liaisons à destination de Paris qui ne parlent ni français ni anglais, des sièges qui ne se penchent pas, des plateaux repas immangeables car bourrés de curry, mais aussi des hôtesses qui te réveillent d'un sommeil profond pour te demander si tu veux acheter un truc au duty free !

Mais jamais, et j'ai bien dit jamais, une compagnie ne m'a autant mis en tilt que Air France.

Au début de mon aventure chez Winamax, j'habitais encore à Toulouse. Face aux nombreux voyages que j'allais effectuer, j'ai choisi de payer un peu plus cher pour plus de confort, me disant que les retours Flying Blue (la carte de fidélité Air France) à long terme seraient plus intéressants que l'économie et la prise de tête constante qu'apportent Easyjet et autres compagnies low cost.

Les premiers mois se passent plutôt bien : je profite des 366 destinations desservies par le groupe pour me rendre à tous mes tournois, la plupart grâce à des vols directs et, même si je constate quelques retards, ceux-ci sont rarement dommageables. Quand début mai je dois me rendre à Vegas pour jouer le 25,000$ du Bellagio, je book donc un voyage Toulouse-Paris-Atlanta-Vegas avec une sourire en coin voyant les miles que je vais gagner, étant confiant de mon calcul.

Si le premier vol se passe sans... Lire la suite

Expressions maudites

Par dans GénéralLife Style il y a plus de 11 ans.

Il me faut un sujet pour le blog. Bon...

Je pourrais vous parler du mythique enterrement de vie de garçon d'un des membres du Team du weekend dernier (à côté duquel The Hangover est une comédie familiale légère), mais le futur marié m'en voudrait de divulguer les douloureuses humiliations qu'il a dû subir. Ou encore, j'aurais pu vous saouler avec mon programme de tournois à Vegas, sobrement intitulé "ce mois-ci, on fait tapis !". Ou enfin de mon sick-bad-run-for-life-mais qu'est-ce-que-j'ai-fait-pour-mériter-ça.

Mais, finalement, j'ai décidé de parler d'autre chose.

Le poker possède son langage propre. Quand j'engage une conversation sur une main assez technique avec un autre joueur dans le métro, un café, ou tout autre endroit public, je prends pas mal de plaisir à observer discrètement les regards intrigués et perplexes de mes voisins. Je m'imagine appartenir à une sorte de société secrète, avec ses codes et expressions indéchiffrables. C'est particulièrement vrai en français puisque nous avons l'habitude de mélanger des mots anglais au jargon francophone déjà bien touffu, voire d'y insérer des anglicismes totalement loufoques. Exemple :

« J'aime bien merger ma range de 3bet en SB contre un open du cutoff, derrière je peux le check/raise pour thin value sur plein de boards et le mec est en maladie ! »

(Attention je ne dis pas non plus que cette dernière phrase a du sens !)

Toutefois, pendant toutes ces années à fréquenter d’autres joueurs, je suis tombé allergique à quelques expressions bien de chez nous, qui me choquent souvent dans la bouche de joueurs éduqués car elles démontrent une méconnaissance de la nature du jeu. Je vais m’adresser ici à tous les joueurs qui... Lire la suite

Ça se passe comme ça... chez Winamax

© Laurent Clément / Winamax

Depuis l'EPT Deauville, je n'ai pas vu le temps passer ! Tout va très vite lorsqu'on fait partie d'une équipe comme le Team Winamax... Après le bizutage du Winamax Poker Tour dans des destinations de rêve bien françaises telles que Saint-Etienne et Auxerre (note pour plus tard : proposer les étapes dans les DOM-TOM, je me ferais un plaisir d'y participer !), j'ai pu prendre deux semaines de vacances au ski pour me requinquer.

Retour à Malte en pleine forme et, après deux semaines de grind, je me suis lancée en avril dans un challenge cash game, qui consistait à monter une bankroll en partant de 100€. Me voilà partie pour 13 jours de grind intensif en partant de la NL5. Ce fut pour le moins éprouvant avec plus de 95 000 mains jouées et une bankroll s'élevant à 664,29€ à l'issue du challenge (si vous n'avez pas suivi le défi, vous pouvez toujours retrouver mon parcours en cliquant ici).

Mais pas le temps de souffler, à peine le challenge terminé, décollage pour Marseille direction l'EPT Monte Carlo. Pour le dépaysement, c'est réussi ! Après 13 jours à grinder les plus petites limites de Winamax, me voilà sur le point de jouer l'un des tournois les plus prestigieux du circuit. J'ai vraiment hâte de jouer ma première finale EPT et c'est avec un peu d'appréhension que je rejoins les autres joueurs dans la magnifique salle des étoiles pour participer au day 1. A cet instant, je repense à tout mon parcours, à ce que j'ai accompli ces cinq dernières années pour me retrouver aujourd'hui ici en compagnie des tout meilleurs. Et je me dis que finalement, ce n'est que le début d'une nouvelle aventure et qu'il reste tant de choses à faire.

Non loin du Main Event, la table finale du... Lire la suite

Conseils de survie

Par dans GénéralLife Style il y a plus de 11 ans.


Chère Gaëlle “O RLY” Baumann, cher Ludovic “Mikedou” Riehl,

Vous êtes les deux petits nouveaux dans le Team Winamax. Soyez les bienvenus.

Je connais votre valeur, pour vous avoir cotoyé et affronté à de nombreuses reprises sur les tables réelles et virtuelles au cours des dernières années. Gaëlle, tu m’as donné mal au crâne plus d’une fois sur les tables midstakes de Winamax. Ludo, tu m’as impressionné pendant Top Shark. Cependant, rien ne vous a préparé à ce que vous allez vivre cette année. Pire encore, personne n’a osé vous dire la vérité. C’est pourquoi je me permet de vous donner quelques conseils pour profiter au maximum de votre première année au sein du Team W.

C’est très simple. Voici une petite liste de phrases en apparence anodines. Mais ne vous y méprenez pas. Sachez seulement ceci : si je l’avais eu à ma disposition depuis quatre ans, je ne serais peut-être pas l’homme brisé que je suis devenu.

N’oubliez pas... Si vous en entendez une, prenez votre courage à deux mains et fuyez !



Tu reprendras bien un verre ?” (Ludovic Lacay)
T’inquiète, Je prends les billets et j’organise tout.” (Tristan Clémençon)
Je peux utiliser ton téléphone portable ?” (Antony Lellouche)
Je te jure, c’est un super bon bet” (Aurélien Guiglini)
Un petit concours de drive ? On joue pas cher...” (Michel Abécassis)
Essaie le PLO, tu verras, c’est fun” (Guillaume de la Gorce)
Prends une carte, n’importe quelle carte...” (Nicolas Levi)
Ok on va au Rhino, mais on reste pas longtemps” (Anthony Roux)
Ah cet hôtel, oui, il est pas mal et pas trop cher” (Antony Lellouche)
T’es sûr(e) ? Je te laisse les... Lire la suite

Mes débuts sur le circuit live...

Par dans Tournois LiveLife Style il y a plus de 11 ans.

Les premiers voyages, pour ne pas dire aventures, terme qui serait plus adéquat tant les galères et anecdotes ont été nombreuses, sont ceux qui marquent le plus. On se souvient toujours plus de la première partie jouée que de la centième...  Les bons souvenirs (les mauvais aussi) associés au poker ne proviennent  pas uniquement des victoires et de l'argent gagné mais également et surtout des voyages, des découvertes, des expériences, des rencontres. A l'époque où je commençais à parcourir l'Europe et même le monde entier  pour jouer mes toutes premières parties live, âgé de seulement 18 ans, avec un anglais très approximatif, je n'étais pas connu du tout si ce n'est un peu par mon pseudo « SUPEROGER47 ». Mais personne ne savait à quoi je ressemblais et c'est donc dans l'anonymat le plus total que je me rendais à différentes destinations. Et je dois dire que cela aide à faire des rencontres parfois insolites dans un cadre assez atypique (dans des villes comme Macau ou Manille par exemple). A travers plusieurs articles, je vais vous raconter chacune de mes « péripéties » agrémentées de quelques anecdotes. Commençons par le commencement avec ma première destination poker : Dublin.

L'Irish Open [part I]

Nous sommes en décembre 2008 quand, par le biais d'un 20$ rebuy sur internet, je décroche un package d'une valeur de 6 000$ pour l'Irish Open de Dublin de mars 2009. A cette époque je suis étudiant en faculté d'économie à Bordeaux et je n'ai encore jamais joué en live. Je commençais depuis quelques mois à dégager des profits réguliers sans même encore imaginer pouvoir vivre du poker : plus que la valeur du package, c'était la possibilité de voir par mes propres yeux à... Lire la suite

Déconnexion

Par dans Life Style il y a plus de 11 ans.


Alors que je m’affiche en couverture d’un magazine de poker pour la deuxième fois de ma « carrière » de joueur, je ne peux m’empêcher de songer qu’il aura fallu que je cesse de perfer pendant plus d’un an pour qu’on se décide à publier une photo de moi réussie à la une d’un bon magazine.

Peut-être ai-je rejoint le cercle fermé des vieilles baleines mythiques du poker, celles qu’on aime bien même s’ils sont nuls et à qui on réserve de temps à autre un article quand l’actualité est plate : Doyle Brunson, Pascal Perrault, Tom McEvoy… Ludovic Lacay. Bienvenue au cimetière du poker mondial mon pote !

Peut-être est-ce aussi parce que la rédac’ de Poker52 croit encore en moi, et parie sur un retour en grâce de « l’enfant terrible du poker français » (dixit je-sais-plus-qui). Une perf’ dans les trois prochains moi et on louera les talents de visionnaire de Bruno Benveniste, le boss de 52 !

Où alors, peut-être que le service de Winamax a fait un travail de networking d’enfer à grand coups d’achats d’espaces publicitaires, en contrepartie de pages de promo un peu plus déguisées…

Quoi qu’il en soit, je ne pourrais pas me sentir plus éloigné du monde du poker à l’heure où je rédige ces lignes sur mon BlackBerry. La France est à plus de 10 000 kilomètres, et les seuls moments où je pense au poker sont quand je lis les mails de notre coach Stéphane Matheu (9 messages par jour, le mec est coriace) et quand je signe les additions des restaurants - à ce rythme-là, si je ne fais pas de perf’ prochainement même le Fisc ne pourra plus rien me prendre.

Les Maldives sont vraiment fantastiques. Je suis arrivé il y a cinq jours à Malé. De là, il nous a... Lire la suite