Winamax

Le poker est-il un art ?

Par dans Life Style il y a plus de 9 ans.

Lors de mon dernier blog, je me posais la question de savoir si le poker pouvait être considéré comme un sport. De la même façon, on entend régulièrement parler de « coups de génie », je me demandais donc si le poker pouvait d’une quelconque façon être comparé à un art, ce qui sous-entendrait également que les joueurs de poker pourraient être assimilés à des artistes.

Contrairement au sport, la notion d’art est bien plus difficile à caractériser, et plusieurs définitions sont possibles. L’idée est de ne pas de rentrer dans des débats philosophiques sur les notions de beau ou de jugement esthétique. Dans le sujet qui nous intéresse, on ne peut pas vraiment utiliser la définition  « large » de l’art considérant l’art comme le talent, l’habileté de faire quelque chose, comme par exemple l’art culinaire, de la pêche ou de la guerre. Cette définition suppose que l’on suive des règles et techniques, et finalement, chaque activité est une sorte d’art : le poker n’y échappe pas.

Cependant, si certaines règles mathématiques ne peuvent être ignorées au poker lorsqu’on souhaite jouer de façon optimale, il reste l’impression que ce jeu (et notamment le No-Limit) laisse une certaine part de créativité aux coups que l’on joue. Dans les années 50, Jack Strauss, l’un premiers joueurs pros itinérants américains qui fut à l’origine de la célèbre expression « a chip and a chair» (c’était suite à sa victoire dans le Main Event des WSOP 1982), disait que le Limit est une science et le No-Limit un art. Dans le No-Limit, tant que l’on n’est pas à tapis, d’innombrables décisions sont envisageables et il est rarement possible d’être certain à 100% de prendre la meilleure. C’est probablement en raison de ce côté subjectif, incertain et donc... Lire la suite

Sous le soleil de Marrakech

Par dans Life Style il y a plus de 9 ans.

Chaque année depuis 2011, le Team Winamax se réunit quelques jours dans le but de chercher à progresser et à améliorer ses résultats. Après Sofia, Biarritz et Chamonix, c'est à Marrakech, au Palais Dar Ambre - un petit palace situé dans le quartier de la Palmeraie, que l'équipe a posé ses valises pour son séminaire annuel.

Pour commencer le séjour, rien de tel qu'une bonne séance de sport, extrême de surcroit. Le rendez-vous est pris au pied de l'Atlas, à une petite heure de voiture de Marrakech pour... marcher au dessus du vide ! Acrophobes, s'abstenir. Plusieurs joueurs font d'ailleurs l'impasse. Pas besoin de balancer des noms, il suffit de regarder qui ne porte pas de casque et de harnais.

Au programme : traversée d'un pont suspendu puis d'un pont de singe et enchainement de tyroliennes.

C'est le plus sportif de la troupe qui ouvre la voie : le Team Manager Stéphane. Derrière, le reste du groupe emboite le pas, à tâtons pour certains. Mais à une centaine de mètres au dessus du sol, on les comprend parfaitement. Après une bonne heure de cris, de rires et surtout de sensations fortes, l'équipe revient sur la terre ferme.

Pour se remettre les idées en place, un délicieux thé vert (la boisson locale par excellence) et une partie de football improvisée permettant notamment aux moins courageux (comprenez par là les joueurs n'ayant pas pris part au numéro de funambulisme) de se dégourdir les jambes. Et si Davidi, Bruno et Ludovic ont peur du vide, ils sont intraitables balle au pied.

De retour à Marrakech, le groupe se restaure copieusement avant d'attaquer une longue après-midi de travail. Psychologie et technique sont au menu du jour avec une première séance orchestrée par le coach mental... Lire la suite

Hippies, tipis, et herbes folles

Par dans Tournois LiveLife Style il y a plus de 9 ans.

(Résumé de l’épisode précédent : Ludovic est invité au WPT Shooting Stars en Californie, Ludovic se ballade à San Francisco, Ludovic fait la fête, Ludovic tombe malade, Ludovic joue un tournoi de poker, Ludovic est de plus en plus malade, Ludovic décide de rester un peu en Californie…)

Le tournoi au Bay 101 étant terminé pour moi, je décide de retourner quelques jours sur San Francisco avant de me diriger vers la dernière étape de la boucle Californienne du World Poker Tour : le Rolling Thunder.

Ayant deux jours à tuer avant son retour en Europe, mon ami Fabrice Soulier décide de se joindre à moi, et en deux temps trois mouvements un hôtel est réservé, et un taxi nous dépose à Union Square, en plein centre-ville quoi. Il est quatorze heures, le temps est radieux, comme tous les jours en Californie, idéal pour une balade. Première étape : Lombard Street, l’iconique rue en zig-zag de Frisco, en haut de laquelle on peut admirer une vue incroyable de la ville, comme nous sommes de touristes nous payons vingt dollars pour y monter en Cable Car, histoire de pouvoir un jour le raconter à nos petits-enfants.



On continue notre ballade sur cette espèce de colline perchée au milieu de la ville avant de prendre un taxi pour le Golden Gate Park et, de là, rejoindre la plage à pied. Il est déjà dix-huit heures et le soleil est sur le point de se coucher sur la gigantesque étendue de sable, ici les gens viennent boire des coups, jouer de la guitare, jongler ou fumer des pétards. Il y a aussi des brasiers allumés tous les cinquante mètres, la population est un mélange de jeunes, de hippies et de junkies, une personne pouvant appartenir aux trois catégories. L’endroit est cool et j’aimerais bien voir à quoi ça ressemble un peu... Lire la suite

En ligne avec mes objectifs

Par dans GénéralLife Style il y a plus de 9 ans.

Alors que Vegas et les WSOP se profilent, il est temps de faire un premier point sur les objectifs (élevés) que je me suis fixé en début d’année, en particulier sur les moyens que je mets en place pour y parvenir. Puisque j’ambitionne de gagner un titre majeur sur le circuit live d’ici la fin de l’année, il me semble important que les moyens que je me donne soient en ligne avec cet objectif.

Même si je sens que je joue de mieux en mieux sur les tournois live, que ce soit au niveau de la stratégie à adopter ou bien dans l’exploitation des erreurs adverses, j’ai l’impression qu’il est possible d’aller encore plus loin dans ma progression. Pour aller dans ce sens, il n’y a évidemment qu’une solution : travailler, encore et encore. Ainsi, nous avons commencé au sein du Team à organiser des sessions collectives de reviews de tournois avec Mikogo, un logiciel de partage d’écran et de conférence en ligne. Nous échangeons également de manière régulière sur un canal de discussion Skype privé.

C’est une très bonne base de travail, mais je pense cependant que ce n’est pas suffisant et que nous n’exploitons pas assez certains outils techniques qui sont à notre disposition (ProPoker Tools Oracle par exemple, un excellent logiciel permettant de faire des simulations mathématiques). Il est facile de se reposer sur ses acquis lorsqu’on est un joueur gagnant, mais vu l’augmentation générale du niveau, il est primordial de travailler son jeu de manière active et régulière afin d’améliorer, ou tout du moins conserver son ROI (en tournoi) et son winrate (en cash-game).

J’ai donc décidé de consacrer entre une et deux heures par jour au travail de mon jeu. Ceci est d’autant plus important car je pratique plusieurs variantes (No Limit... Lire la suite

Pourquoi est-ce que je joue encore au poker ?

Par dans GénéralLife Style il y a plus de 9 ans.

« Pourquoi est-ce que je joue encore au poker ? » : c’est une question que je me suis posé plusieurs centaines de fois ces dernières années. Pour la plupart d’entre vous la réponse est facile : l’argent ou la passion du jeu.

Ce n’est ni l’un ni l’autre en ce qui me concerne. Non pas que je sois devenu riche, mais comme beaucoup de joueurs français, je suis dans l’attente du résultat d’un contrôle fiscal injuste qui pourrait tout me faire perdre. Et puis je pense que l’argent n’est pas vraiment une fin en soi dans la vie.

Pour ce qui est de la passion, le terme peut renvoyer au besoin de joueur au poker, à l’addiction au jeu, ce qui ne m’a jamais atteint. La passion pour moi est cette envie d’explorer toutes les facettes d’un domaine, de maitriser un maximum de données et d’essayer de comprendre le raisonnement de tous les joueurs que je croise. 

Si l’on utilise cette seconde définition, alors oui, la passion est encore une des raisons pour lesquelles je joue au poker, mais ce n’est plus la principale. J’ai passé tellement d’heures à travailler mon jeu que je ne pense  maintenant plus avoir de choses fondamentales à apprendre. Et quelques intenses séances de travail plusieurs fois dans l’année me suffisent à remettre mon jeu au goût du jour. Oui, je sais pertinemment que je n’ai aucune modestie, mais ne faites pas les surpris, vous le savez depuis bien longtemps !

Quel est donc le nouveau défi ?

Mon defi, c’est justement le défi. Ce serait un peu trop facile d’arrêter la, de s’endormir sur ses lauriers alors qu’en réalité je n’ai rien accompli d’incroyable. Durant les Jeux Olympiques d’hiver de Sotchi, les commentateurs de la télévision française ont dû répéter une... Lire la suite

Pourquoi est-ce que je joue encore au poker ?

Par dans GénéralLife Style il y a plus de 8 ans.

« Pourquoi est-ce que je joue encore au poker ? » : c’est une question que je me suis posé plusieurs centaines de fois ces dernières années. Pour la plupart d’entre vous la réponse est facile : l’argent ou la passion du jeu.

Ce n’est ni l’un ni l’autre en ce qui me concerne. Non pas que je sois devenu riche, mais comme beaucoup de joueurs français, je suis dans l’attente du résultat d’un contrôle fiscal injuste qui pourrait tout me faire perdre. Et puis je pense que l’argent n’est pas vraiment une fin en soi dans la vie.

Pour ce qui est de la passion, le terme peut renvoyer au besoin de joueur au poker, à l’addiction au jeu, ce qui ne m’a jamais atteint. La passion pour moi est cette envie d’explorer toutes les facettes d’un domaine, de maitriser un maximum de données et d’essayer de comprendre le raisonnement de tous les joueurs que je croise. 

Si l’on utilise cette seconde définition, alors oui, la passion est encore une des raisons pour lesquelles je joue au poker, mais ce n’est plus la principale. J’ai passé tellement d’heures à travailler mon jeu que je ne pense  maintenant plus avoir de choses fondamentales à apprendre. Et quelques intenses séances de travail plusieurs fois dans l’année me suffisent à remettre mon jeu au goût du jour. Oui, je sais pertinemment que je n’ai aucune modestie, mais ne faites pas les surpris, vous le savez depuis bien longtemps !

Quel est donc le nouveau défi ?

Mon defi, c’est justement le défi. Ce serait un peu trop facile d’arrêter la, de s’endormir sur ses lauriers alors qu’en réalité je n’ai rien accompli d’incroyable. Durant les Jeux Olympiques d’hiver de Sotchi, les commentateurs de la télévision française ont dû répéter une... Lire la suite

Le poker est-il un sport ?

Par dans GénéralLife Style il y a plus de 9 ans.

J’ai encore récemment entendu au détour de certaines interviews des joueurs de poker expliquer que le poker est un sport, et ce sans nécessairement préciser pourquoi.  J’ai pour ma part toujours eu du mal à considérer le poker comme un « vrai » sport, et, ayant lu un peu de tout à ce sujet,  j’ai donc décidé de me pencher un plus précisément sur la question.

Commençons par ouvrir un dictionnaire et recherchons la définition du mot sport :

«  Ensemble des exercices physiques se présentant sous forme de jeux individuels ou collectifs, donnant généralement lieu à compétition, pratiqués en observant certaines règles précises ».


Si être en bonne forme physique est important (voire indispensable) pour jouer de façon optimale au poker, il semble évident que l’essentiel de ce jeu ne repose pas sur les aptitudes physiques. En prétendant le contraire, on pourrait être amené à se demander  si les spécialistes d’une émission culinaire comme « Top Chef » ne seraient pas également des sportifs professionnels. Et puis, quel joueur de poker oserait, sans la moindre gêne, répondre « sportif de haut-niveau » à quelqu’un lui demandant son activité ? Le seul bémol à apporter est le cas des échecs, considérés depuis 1999 comme un sport par le Comité International Olympique. Exception faite de la notion de hasard, les échecs paraissent être un jeu similaire au poker. On peut alors légitimement se demander pourquoi est-il classé comme sport au vu de la définition donnée par le dictionnaire.

Alors pourquoi voit-on si fréquemment des joueurs dire que le poker est un sport ?


Je pense tout d’abord qu’il y a une raison psychologique et sociétale.  Auprès du grand public et des médias... Lire la suite

Hippies, bountys, saunas & mouchoirs

Par dans Tournois LiveLife Style il y a plus de 9 ans.

Quand le célèbre arbitre Américain Matt Savage a publié la liste préliminaire des joueurs invités au World Poker Tour Shooting Stars organisé au casino Bay 101, dans la banlieue de San Jose (Californie), je n’ai pas longuement hésité avant de lui Twitter un petit message pour réclamer mon invitation, en me disant qu’après mon bon résultat dans le WPT Montréal fin décembre ((9ème sur 862, NDLR)) il y avait quand même moyen que je sois dans leurs petits papiers ! Bingo, moins d’une heure plus tard, Savage me faisait savoir que si je pouvais confirmer sur le champ ma venue, je serais une « Shooting Star » durant ce tournoi.

Pour ceux qui ne sont pas familiers avec le concept, ce WPT est un tournoi comme tous les autres, avec un prix d’entrée de 7500$, sauf que les organisateurs ajoutent 50 bountys : 2000$ sur la tête de certains joueurs connus, et 10000$ pour le chip-leader de chaque Day 1. Bref, un tournoi classique mais avec une bonne dose de fun ajoutée. Fort de mon expérience sur les Kill the Pros, j’étais très remontée à l’idée d’être bounty dans ce tournoi où finalement très peu de gens me reconnaîtraient. Car la liste des « Stars » était impressionnante, dominée par les Nord-Américains évidemment (Negreanu, Hellmuth, Jason Mercier et compagnie), il me semble d'ailleurs que nous n’étions que quatre Européens au total.

J’ai donc décollé vers San Francisco juste après la finale du Winamax Poker Tour. J’avais deux jours pour en profiter avant de me rendre vers ma destination, San Jose, située à une heure de route. J’arrive en début d’après-midi et pose mes valises dans un charmant petit hôtel pas loin de Union Square, il fait beau, impossible de rester en place, je pars explorer les environs direct. Je suis... Lire la suite

Londres contre Paris : le match !

Par dans GénéralLife Style il y a plus de 10 ans.

J’ai récemment découvert au détour d’un article de presse que Londres avait dépassé Paris en termes de visiteurs annuels, et que la capitale anglaise avait également détrôné son homologue française pour le titre de « Best city in the world » à la suite d’un sondage. Sur ce constat, et suite à mon séjour un peu plus long que d’habitude à Paris lié à la dernière Finale du Winamax Poker Tour, je me suis dit qu’il serait intéressant et amusant de faire quelques recherches historiques afin de comparer un peu plus en détails mes deux villes de cœur.

Alors laquelle des deux villes est la plus attractive ? J’ai bien mon avis mais je vais vous laisser vous faire votre propre idée !

Commençons par un peu d’histoire : la plus ancienne trace de sédentarisation à Londres date approximativement de 4500 avant J.-C. Et pour Paris, c’est à peu près la même chose ! Les deux capitales seraient donc aussi « vieilles » l’une que l’autre…

Niveau géographie et démographie, Londres couvre une superficie totale de 1572 kilomètres et comptait déjà plus de 8 millions d’habitants en 2009. Quant à Paris, la ville couvre seulement une superficie de 105,4 kilomètres et recense un peu plus de 2,2 millions d’habitants. Difficile évidemment de faire une comparaison équitable en ne prenant que Paris intra-muros en considération… Et puis les espaces verts londoniens sont un point fort de la ville avec une superficie totale de plus de 2 000 hectares.

Passons aux attractions des deux villes et parlons tout d’abord gastronomie ! Même s’il est évident que les anglais ont un retard certain sur nous à ce niveau-là, la scène culinaire londonienne ne cesse d’évoluer et gagne petit à petit ses lettres de noblesse, en atteste le nombre de chefs français qui... Lire la suite

On the road again : 2014 sous les tropiques

Par dans Tournois LiveLife StyleCash Game Live il y a plus de 10 ans.

Nous nous sommes récemment quittés sur le bilan de mon année 2013. J’ai ensuite attaqué cette nouvelle année sous le soleil des Caraïbes. Je vais donc en profiter pour vous raconter mes derniers périples en date, entre Saint-Martin, Miami et les Bahamas.

- Mardi 28 décembre 2013, 10 heures, départ de l’aéroport Paris-CDG direction Miami. La nuit a été courte, comme toutes les veilles de départ. J’ai l’impression qu’il y a toujours une soirée qui s’organise au dernier moment ou une bonne raison de faire la fête la veille de mes vols… Mais heureusement, je sais que je vais pouvoir dormir correctement dans l’avion, puisque j’ai « craqué » et pris un billet en business. Ma destination finale est Saint-Martin, mais je compte passer quelques jours à Miami avant de rentrer en France. Après le bonheur des correspondances et les joies des douanes américaines, me voilà enfin arrivé à destination. Je rejoins des amis déjà sur place pour environ dix jours. Au programme : un peu de farniente bien sûr, mais pas mal de grind aussi, en cash-game live. Ce ne sont pas les casinos qui manquent sur l’île côté hollandais (la moitié de l’île est hollandaise, l’autre française). Malheureusement, assez peu de grosses parties tournent. J’ai tout de même pu trouver une partie correcte, remplie principalement de joueurs russes et italiens, avec dans le lot quelques réguliers assez compétents.  Malgré de longues heures passées aux tables, mon run n’est pas sensationnel, mais je parviens quand même à être gagnant sur l’ensemble du séjour.

Bref, parlons plutôt de Saint-Martin ! L’île est découpée en deux parties, chacune ayant le luxe d’avoir son propre aéroport. Côté Hollandais, les autochtones sont moyennement accueillants et  peu... Lire la suite