Winamax

[Blog] Un Vegas qui me colle à la peau (Part 1)

Par dans Tournois LiveAnalyse de mains il y a plus de 4 ans.

Romain Lewis
On est le deuxième dimanche du mois de septembre. Les Winamax Series tournent à plein régime et normalement, ma tête devrait être occupée à une chose et une seule chose : la compétition online. Depuis mes 18 ans (c'était il y a six ans, déjà !), je n'ai pas loupé une seule édition des Series. L’idée de jouer tous ces gros events devrait faire battre mon coeur plus fort, comme d’habitude, mais aujourd’hui j'ai la tête d’ailleurs. C’est bien de ça dont je vais parler dans cet article (et les prochains) : pourquoi, deux mois après les faits, mes pensées continuent de régulièrement m'emmener à Vegas ? Comment ai-je vécu intérieurement les dix journées du Main Event des WSOP ? Comment j'ai fait pour passer des 60 000 jetons de départ à une apogée de 12,5 millions sept jours plus tard ? Dans la tête d’un... gars en plein rêve éveillé, c’est parti !

L’édition 2018 du Main Event fut la deuxième plus grosse de l’histoire des WSOP. Un tournoi qui accueille 8 500 joueurs mais en fait rêver tellement plus. Le rêve américain, avec deux cartes en mains. Un rêve que je me prends encore à vouloir revivre un peu trop souvent, en remontant mon fil d'actualité Instagram. Une poignée de photos, mais surtout des tas et des tas de sentiments toujours aussi puissants…

Accepter le résultat

Retour en arrière. Nous sommes au lendemain de mon élimination en 60e place. Je suis complètement dans les vapes. Session « cool down » avec le coach Stéphane Matheu. Les thèmes : acceptation et analyse de la performance. Il y avait beaucoup de points positifs à retirer mais le plus important était d’accepter le fait que j'allais avoir mal pendant un bon moment. Combien de temps ? Impossible de savoir, mais il était certain qu'essayer de... Lire la suite

[Blog] La clé sous le paillasson

Par dans Tournois LiveAnalyse de mains il y a plus de 6 ans.

Ivan Deyra Vegas 2017

Salut tout le monde ! Un petit bilan de ma première expérience Dans la Tête d'un Pro, ça pourrait être stylé non ? Allez, c'est parti.

Avant tout, je voudrais adresser un grand bravo et merci à toute l'équipe de DLTDP : leur super travail nous fait tous rêver. C'est une chance pour nous joueurs de pouvoir revoir un tournoi à tête reposée, de le revivre à fond et d'analyser nos leaks, les tells, etc. Lorsque j'ai refait le match devant mon écran, j’ai ainsi pu repérer un leak mental : le fait d’attacher trop d'importance à mon tournoi. Autrement dit : le fait de jouer avec la peur de bust, la peur de faire des erreurs, l'envie de trop bien faire.

En même temps, pour un tout premier tournage de ce type, en plein milieu des WSOP, sur une épreuve 6-max à 3 000$, qui n'aurait pas envie de trop bien faire ? J’ai toujours été perfectionniste et pour une première, je ne voulais faire aucune erreur. Sauf que pour progresser au poker, il faut accepter de faire des erreurs. À condition, bien sûr, de savoir se remettre en question a posteriori. Les meilleurs joueurs du monde ont en commun une chose : ils en mettent partout à table. Autrement dit : ils jouent sans peur, notamment en début de tournoi.

Mon problème à moi, c'est que j'ai tendance à opter pour les décisions les moins sensibles à la variance alors qu'il y a d'autres choix possibles, plus EV+ mais comportant, forcément, plus de variance. Le symptôme principal de ce leak est de voir tout le temps le haut de range adverse et de ne vouloir tout mettre au milieu qu'avec les nuts. À l’inverse, il faut faire attention à ne pas tomber dans la sur-confiance et de ne voir que le bas de range adverse. Comme souvent, le plus compliqué reste de trouver un juste milieu.

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[Blog] Un carré et le temps s'est arrêté

Par dans Analyse de mains il y a plus de 6 ans.

gaelle1

J'ai le cœur qui bat. Il faut que je masque mes émotions. « Ne bouge pas. Réfléchis à comment rentabiliser cette main. » Je viens de faire un carré au Day 1 du Main Event des championnats du monde. Et en plus, c’est contre Vanessa Selbst. Elle qui aime tellement faire grossir les pots pour mettre la pression... Je vais miser ce turn, elle abandonnera rarement après avoir misé sur un flop monocolore. Elle peut croire que je possède une top paire ou même un semi bluff. Whaou ! Elle check-raise et envoie un overbet river. Mais... C'est dingue ! Je n'ai plus qu'à envoyer mon tapis. 

Je vois son visage qui se décompose. Peut-elle vraiment avoir ce qu'elle représente ? Un full aux As ? Cette rencontre serait complètement dingue. Là, sur la table télévisée, les deux nanas viennent de s’envoyer des relances et des sur-relances, jusqu'à ce qu'il y en ait une à tapis. Et maintenant Vanessa hésite.

Forcément, je me sens bien. Avec un carré, c'est plus facile d'être à l'aise me direz-vous. Mais il y a autre chose : je connais l'atmosphère de cette table. Je l’ai découverte en 2012, lorsque je me suis hissée jusqu'à la dixième place. J'ai goûté de nouveau à ses joies l'an dernier, lorsque j'étais la dernière femme du tournoi encore en piste. Et, aujourd'hui, me voilà à tapis sur le Day 1 du Main Event avec un jeu absolument imbattable.

Lorsque je prenais mon petit-déjeuner le matin-même, j'avais pourtant assuré qu'il y avait très peu de chances de me voir à tapis durant le Day 1. Les jetons valent tellement chers et le tournoi est tellement long que mon plan était de garder les pots le plus petit possible.

Mais voilà, je me suis retrouvée à table avec Vanessa Selbst et Noah Schwartz. Une... Lire la suite

[Blog] L'overbet : un outil indispensable

Par dans Analyse de mains il y a plus de 6 ans.

Sylvain Loosli
Pour faire suite au très intéressant article d’Alexandre Luneau sur les sizings, j’ai décidé de consacrer ce billet à l’overbet, et vous donner quelques pistes pour l’inclure dans votre stratégie.

Si miser plus cher que la taille du pot est un move encore peu utilisé en tournoi, en raison des profondeurs des tapis moyens, il l’est beaucoup plus en cash-game. Il peut notamment s’avérer très utile en live, où les joueurs sont régulièrement cavés à 300 blindes ou plus : il est en effet possible de jongler avec la taille de ses mises en créant des situations complexes pour nos adversaires, particulièrement face à des ranges dites « cappées » (c’est-à-dire un éventail de mains ne contenant pas les jeux max.)

En début d’année, une équipe de joueurs considérés comme faisant partie des meilleurs mondiaux a essuyé une cinglante défaite contre Libratus, une intelligence artificielle développée par une université. L’un des facteurs qui a mis à mal les joueurs humains ? Je vous le donne en mille : l’utilisation de l’overbet par l’ordinateur. Les pros se sont retrouvés dans beaucoup de situations délicates, faisant face à des mises de deux fois à cinq fois la taille du pot. Difficile, dans ces conditions, de s’adapter rapidement et de jouer ses ranges de manière optimale.

2009 : l’invention de l’overbet

Tom Dwan
Souvenez-vous du match épique entre Viktor « Isildur1 » Blom et Tom « durrrr » Dwan en 2009. Ces deux terreurs s’étaient affrontées en ligne sur des blindes 500$/1 000 $ pendant plusieurs jours d’affilée et au cours du match, massivement suivi par la communauté, les deux joueurs ont abusé des gros sizings et étaient capables de « dépolariser » leurs ranges d’overbet. C’était probablement la... Lire la suite

[Blog] Bien choisir son sizing

Par dans Analyse de mainsCash Game Online il y a plus de 6 ans.

alexandreluneau
Lorsque j’ai commencé le poker en 2007, les sizings n’avaient guère d’importance. En ce qui concerne la taille des mises, tout le monde ou presque suivait la tendance : miser trois blindes avant le flop et deux tiers du pot sur tous les tours d’enchères suivants. Les sizings semblaient être juste un détail et on n’y réfléchissait pas trop. La seule chose qu'on retenait à l'époque était que si un joueur déviait de la tendance générale, il avait de grande chance d’être un fish !

Evidemment, au fil des années, tout cela a évolué. Avec l’augmentation du niveau général et l'emploi généralisé de la game-theory comme outil, les sizings sont maintenant un aspect du poker indispensable à maitriser pour tout joueur ayant une approche sérieuse du jeu.

Dans ce blog, je vais faire une approche rapide, mais forcément incomplète, car on pourrait écrire des centaines de pages sur le sujet.  Gardez en tête, par exemple, que si l'on vise un jeu optimal, il faudrait penser à cinq sizings au moins pour chaque tour d’enchères, à ajuster selon les actions des joueurs et les textures du board.

Je vais aborder le sujet d’une manière théorique. Comme toujours, choisir des ajustements "exploitant" est évidemment la meilleure option, mais il faut savoir pourquoi on fait ce choix car dès qu’on suit la voie exploitante, on ouvre la possibilité de se faire exploiter en retour. Gardez aussi en tête qu’en comprenant mieux les équilibres de chaque spot, on pourra exploiter de manière plus efficace nos adversaires selon les reads qu’on a sur eux ou sur le field qu’on affronte. 

Sizings : une histoire de cote 

math
Avant tout, les sizings tournent autour des cotes du pot, celles que vous vous donnez pour vos bluffs et celles que vous donnez à votre... Lire la suite

[Blog] Donne-moi ton range, je te dirai qui tu es

Par dans Analyse de mainsCash Game Live il y a plus de 6 ans.

Aladin Reskallah
Les tells, c’est bien mais…avec modération !

Je prends mon petit déjeuner au soleil la veille de m’envoler pour Macao et les crépitements des baffles de la chaîne hi-fi du salon font parvenir à mes oreilles le son monotone d’une émission de France Inter. Sauf que rapidement, entre deux tartines, le sujet m’interpelle. Peut-être tout d’abord car l’invité du jour se prénomme Marwan, comme mon acolyte de la Team4betlight, prénom somme toute assez rare pour attirer mon attention, mais aussi car le sujet semble intéressant. Il s’agit de l’émission Grand bien vous fasse ! dont le sujet du jour est « Peut-on vraiment décoder le langage corporel ?», disponible en podcast pour les curieux désireux de réécouter l’émission.

L’invité en question est en fait Marwan Méry, négociateur spécialisé dans les situations complexes et entre autres auteur d’un ouvrage intitulé Vous mentez. Il est expert dans l’interprétation du langage corporel et de toutes les formes de communication non-verbale.

Vous avez deviné que mon oreille prête donc une attention particulière et les connexions entre les neurones de mon cerveau qui gèrent le poker s’effectuent assez naturellement. La discussion suscite chez moi une question à laquelle la plupart des joueurs de live aimeraient avoir la réponse lorsqu’ils s’assoient à une table en vue d’y recevoir des cartes et de manier des jetons : comment interpréter le comportement des adversaires pour en tirer des conclusions, et ainsi savoir s’ils ont en main un jeu fort ou au contraire s’ils bluffent ?

J’avais d’ailleurs à ce sujet lu l’ouvrage « référence » en la matière, Read’em and Reap de Joe Navaro, ancien agent du FBI et spécialiste lui aussi en détection des mensonges, duquel je... Lire la suite

[Blog] Retour sur un duel plus compliqué que prévu

Par dans Analyse de mains il y a plus de 7 ans.

De par mon bagage technique et l’application constante de la game theory dans mon jeu, on me donne souvent l’image d’un joueur mécanique, froid, voire même « robotisé »… Néanmoins, et j’ai souvent l’occasion de le dire, comprendre la technique permet en réalité d’élaborer des stratégies plus avancées et spécifiques (« exploitantes », donc à l’opposé du fameux jeu « GTO ») contre un joueur donné. Il est plus facile de dévier d'une stratégie équilibrée si l'on a bien bossé la technique en amont !

Je vais prendre pour exemple un duel où j’ai adapté mon jeu de manière extrême, avec une stratégie très précise en tête… Mais où les choses ne se sont pas très bien passées pour moi ! C’était lors des demi-finales du tournoi de Heads-Up à 10 000$ des dernières World Series of Poker.

J’aborde ce duel en pleine confiance : j’ai beaucoup travaillé mon jeu en HU juste avant d’arriver à Las Vegas, et je viens d’enchaîner les victoires dans ce tournoi contre des adversaires coriaces comme Kevin Rabichow (un des coachs du site RunItOnce et grand spécialiste du heads-up sur les site en .com) ou Adrian Mateos, la jeune terreur du circuit European Poker Tour. Contre eux, tout s’est passé parfaitement : le run good, comme on dit. Je ne parle pas spécialement de coups à tapis préflop ou de bad beats infligés, mais plutôt de phases où tous mes bluffs ont fonctionné, et où tous mes value bets ont été payés. C’est aussi ça, le good run !

Arrive donc cette demi-finale contre un joueur du nom de John Smith. Américain, vous l’avez deviné. Un vétéran de la guerre du Vietnam, un senior qui semble avoir beaucoup d’expérience, si l’on en croit son palmarès sur Hendon Mob : il jouait déjà les WSOP alors que je commençais à peine... Lire la suite

[Blog] Mon WPO en quatre mains

Par dans Tournois LiveAnalyse de mains il y a plus de 7 ans.

Le 24 septembre dernier, le Winamax Poker Open de Dublin septième du nom touchait à sa fin. Encore une fois, cette grande fête du poker fut une franche réussite. J’y participais pour la quatrième fois et je ne m’en lasse toujours pas ! Que ce soit grâce aux multiples animations sur place avec un Beer Pong Open toujours aussi survolté – mention spéciale à la paire Michel Abécassis/Antonin Teisseire qu’on aurait aimé aller voir jusqu’au bout – ou aux nombreux tournois – quel plaisir de jouer en 6-Max en live ! – le WPO est définitivement le tournoi le plus fun d’Europe, avec une ambiance unique en son genre.

Maintenant, parlons poker. Durant ces quelques jours de festival, j’ai joué le Highroller et le Main Event. Pas de résultat notable sur ces tournois à me mettre sous la dent, mais quelques mains intéressantes.

Main #1

Highroller - 1 200€

Je limp en bataille de blindes avec J6 contre un bon joueur régulier sur des blindes 400/800, ante 100. Nous avons tous les deux un tapis équivalent de 40 000, et la BB check son option.

Flop : 873
Pot : 2 200

C’est un flop que je vais check avec une bonne partie de ma range, ce que je décide d'ailleurs de faire. Je m’attends à ce que mon adversaire « stab » (miser pour tenter de remporter le pot rapidement) souvent ici. Il envoie 1 000 assez vite, et deux options s’offrent alors à moi : je peux check/call ou check/raise. Je choisis la deuxième option, car j’ai tous les brelans et combinaisons de double paires dans ma range. Mon adversaire en a moins que moi, et je peux toucher pas mal de cartes qui amélioreront mon équité au turn, pour continuer à semi-bluffer si je suis payé.

Je check/raise à 3 000 et mon adversaire paie. Sa range est composée... Lire la suite

[Blog] Six ans de online à la loupe

Par dans Tournois OnlineAnalyse de mainsCash Game Online il y a plus de 7 ans.

Je suis un joueur autodidacte qui favorise la pratique à la théorie. J’ai commencé au début de l’ère du online quand les livres, les vidéos, et les programmes n’existaient pas. Et même si, pour m’adapter et rester au niveau, j’ai parfois dû travailler mon jeu, je reste convaincu que la meilleure manière de progresser est de jouer. Plus on joue, plus on accumule de l’expérience et on parvient à reconnaitre ce que l’on fait de bien ou de mal.

On dit que le facteur chance peut être combattu. C’est vrai. La variance inhérente au poker peut devenir insignifiante sur le long terme, mais elle peut se ressentir beaucoup plus intensément en ligne, selon les compétences de chacun et le volume de jeu que l’on effectue. Le online a été une révolution à ce niveau-là, grâce à la rapidité à laquelle les mains se jouent, la possibilité de jouer 24h/24 et la facilité de multitabler.

J’ai toujours considéré le online comme une sorte d'entrainement pour le live, un moyen :

 d’analyser de plus près notre propre jeu, de se remettre en question 

 d’expérimenter des moves et des patterns profitables 

 de repérer les tendances de ce qui se fait et d’observer ce qui fonctionne ou pas

 de s’inspirer des bons réguliers du site

 de prendre la température sur son niveau de jeu en fonction de ses résultats 

Au départ, le online était pour moi un moyen de gagner de l’argent de manière régulière, avant de devenir un tremplin pour avoir accès à des parties plus faciles mais plus chères, en cash game ou en tournoi. Un joueur gagnant en ligne a beaucoup de chances de le devenir en live, alors que l’opposé est plus rarement vrai.

Avec le temps je l’ai compris : mon truc c’est les MTT. C’est ma passion, et depuis dix ans j’y... Lire la suite

[Blog] Jeu optimal contre jeu exploitable

Par dans Tournois LiveAnalyse de mains il y a plus de 7 ans.

Depuis que je consacre pleinement mon temps au poker de tournoi au lieu du cash game, j'entends souvent autour de moi la phrase suivante: "Ce n'est pas grave si je joue de manière exploitable dans ce spot là. C'est un tournoi et il y a très peu de chances que je rejoue une situation similaire contre le même joueur". Même si elle contient une part de vérité, ce genre de déclaration m'a toujours hérissé le poil. Il est temps de mettre les choses au clair.

Rappels de base

Jeu optimal : On définit le jeu optimal par l'application d'une stratégie qui, par nature, se veut supérieure à toutes les autres. Aucune autre stratégie ne peut être gagnante contre la stratégie GTO (Game Theory optimal), qui consiste à jouer à l'équilibre dans toutes les situations, avec le bon ratio de value bets et de bluffs. Elle est inexploitable. Si deux joueurs jouent l'un contre l'autre optimalement, ils atteignent ce que l’on appelle un "équilibre de Nash," où aucun des deux n'a intérêt à dévier de cette stratégie optimale.

L'ensemble des décisions possibles en No-Limit Holdem étant tellement importantes (en fonction des différents flops/turn/river, et surtout de tous les sizings possibles), qu'il n'est pas possible aujourd'hui de résoudre complètement le jeu, c’est-à-dire de jouer toujours de manière inexploitable. Et même si cela était possible, la solution serait tellement complexe en termes de données qu'aucun humain ne pourrait l'appliquer. L'idée est donc d'avoir une bonne compréhension de cette stratégie et d'en appliquer une approximation.

Jeu exploitable : On joue de manière exploitante (et donc exploitable) car on suppose que nos adversaires ne jouent pas de façon optimale, et que nous pouvons... Lire la suite