Ça se passe comme ça... chez Winamax

Par dans

© Laurent Clément / Winamax

Depuis l'EPT Deauville, je n'ai pas vu le temps passer ! Tout va très vite lorsqu'on fait partie d'une équipe comme le Team Winamax... Après le bizutage du Winamax Poker Tour dans des destinations de rêve bien françaises telles que Saint-Etienne et Auxerre (note pour plus tard : proposer les étapes dans les DOM-TOM, je me ferais un plaisir d'y participer !), j'ai pu prendre deux semaines de vacances au ski pour me requinquer.

Retour à Malte en pleine forme et, après deux semaines de grind, je me suis lancée en avril dans un challenge cash game, qui consistait à monter une bankroll en partant de 100€. Me voilà partie pour 13 jours de grind intensif en partant de la NL5. Ce fut pour le moins éprouvant avec plus de 95 000 mains jouées et une bankroll s'élevant à 664,29€ à l'issue du challenge (si vous n'avez pas suivi le défi, vous pouvez toujours retrouver mon parcours en cliquant ici).

Mais pas le temps de souffler, à peine le challenge terminé, décollage pour Marseille direction l'EPT Monte Carlo. Pour le dépaysement, c'est réussi ! Après 13 jours à grinder les plus petites limites de Winamax, me voilà sur le point de jouer l'un des tournois les plus prestigieux du circuit. J'ai vraiment hâte de jouer ma première finale EPT et c'est avec un peu d'appréhension que je rejoins les autres joueurs dans la magnifique salle des étoiles pour participer au day 1. A cet instant, je repense à tout mon parcours, à ce que j'ai accompli ces cinq dernières années pour me retrouver aujourd'hui ici en compagnie des tout meilleurs. Et je me dis que finalement, ce n'est que le début d'une nouvelle aventure et qu'il reste tant de choses à faire.

Non loin du Main Event, la table finale du Super Highroller à 100k€ est lancée. Tandis que les joueurs en course dans le Main n'en sont qu'aux prémices de leur tournoi et rêvent de décrocher leur part du gâteau, Justin Bonomo triomphe sur l'estrade de la table TV, empochant au passage la bagatelle de 1,6 million d'euros. Mais gardons les pieds sur terre, nous ne jouons pas (encore !) dans la même catégorie. Ma première journée fut difficile. Je ne connais qu'un joueur à ma table : Luca Pagano deux sièges à ma gauche. Contrairement à ce que j'ai souvent entendu dire à son sujet, je suis assez surprise de voir qu'il est loin d'être un nit et qu'il se retrouve à jouer un nombre très important de coups dès les premiers niveaux, relançant beaucoup de mains et n'hésitant pas à prendre de bons spots de squeeze, 3bet ou 4bet. Et mis à part un livetard autrichien habitué du circuit à ma gauche, je n'ai affaire qu'à des jeunes joueurs, probablement issus d'internet au vu du nombre de 5bets light dont j'ai pu être témoin à ma table. N'ayant pas envie de rentrer dans des dynamiques très agressives dès le premier jour, je décide de garder un jeu solide, en limitant mes bluffs et en n'abusant pas des moves "light". Je me maintiens ainsi tout au long du day 1, pour finir la journée légèrement sous la moyenne, après avoir perdu quelques coups sur la fin du day.


Le changement de table du day 2 n'est pas pour me déplaire. A part Basou, je ne connais aucun joueur à ma nouvelle table, et je me réjouis rapidement de voir certains de ces joueurs limper et faire des moves pour le moins étranges, pour ne pas dire incompréhensibles. Encore une fois, je reste patiente et concentrée durant la journée, passant simplement quelques bluffs et jouant de mon image serrée ; je parviens ainsi à garder un stack proche de la moyenne, finissant la journée une fois de plus un peu en-dessous de l'average, en ayant simplement doublé à une occasion contre un adversaire qui a tenté un mauvais bluff dans un pot 5betté lorsque j'avais les As.

Le day 3 sera beaucoup moins tranquille ! Je perds rapidement la moitié de mon stack sur un 2-barrel et un 3-barrel bluffs qui ne passent pas pour me retrouver relativement short à quelques places de la bulle. Les joueurs sont éliminés lentement, et quand arrive le main par main, il ne me reste qu'une quinzaine de blinds. Etant très short, je décide de jouer très tight, faire ma première bulle à 15k€ ne me faisant pas trop rêver. Et cet instant semble durer une éternité ! L'ambiance est électrique dans la salle des étoiles. Tous les joueurs accourent aux tables dès qu'un joueur est à tapis. La tension est bien palpable. Après plus de deux orbites sans jouer de mains, je me retrouve extrêmement short avec 8 blinds. Je me souviens m'être levée à cet instant pour aller voir Lucille qui avait déjà un très joli stack. Le directeur de tournoi annonce que la main suivante va être dealée, et Lucille me dit de courir à ma table, "au cas où tu aurais les as, on sait jamais". Je me rassois de big blind, le bouton open comme à son habitude et je regarde ma main...

AA ! Merci Lucille ! Mais je ne peux m'empêcher d'avoir la boule au ventre. Tapis annoncé, le bouton réfléchit un peu et finit par payer, tandis que deux autres joueurs se retrouvent à tapis sur d'autres tables. Mon adversaire retourne 9 et 5 dépareillés. J'ai le cœur qui bat à 100 à l'heure. Un 9 vient me donner une petite frayeur au flop, mais le turn et la river sont sans danger. Je peux respirer, je ne sortirai pas sur cette main ! Les autres joueurs à tapis sont tous deux éliminés et se partagent la première place payée à 15 000€. Quelques temps après la bulle, j'envoie mes 15 blinds avec AJ et me fais payer par AK. Pas de miracle, je termine 75e et signe mon premier ITM sous les couleurs de Winamax, après avoir vécu ma bulle la plus très stressante jusque là.

Un petit cash in qui met malgré tout en confiance pour la suite ! Mais après cette aventure monégasque, il n'est toujours pas question de se reposer. Tout le Team se retrouve quelques jours plus tard à Anglet, près de Biarritz pour passer cinq jours de mise en forme avant Vegas. Au programme, du sport (VTT dans la forêt, séance de TRX avec Stéphane, accrobranche pour les motivés, body balance, surf ou encore relaxation dans la piscine chauffée d'eau salée de l'hôtel), du poker (on a rejoué le début du WPT Vienne de Manu, un format qui a plutôt bien fonctionné et qui permet d'échanger sur beaucoup de mains dans un intervalle de temps réduit) et des discussions instructives sur le mental animées par le coach Pier Gauthier. Sans oublier les fameuses soirées Perudo, où Tristan sortant grand vainqueur, a une fois de plus montré tout son skill, ou encore la dernière soirée qui se terminera sur la plage avec une guitare après plusieurs rappels à l'ordre du veilleur de nuit à l'affût, qui avait bien cerné notre stratégie de changement de chambre pour mieux brouiller les pistes. Un séminaire qui s'est avéré au final très motivant et enrichissant en tous points et qui donne un vrai coup de fouet avant Vegas. Moi qui n'ai pas l'habitude de faire du sport, j'ai adoré toutes les activités sportives que l'on a pu tester pendant le séjour et je compte bien m'y mettre pour de bon. Je quitte Biarritz avec la nette impression que tous les membres du Team ressortent gonflés à bloc de ce séminaire !

Et pour finir dans la foulée, pourquoi ne pas passer un week-end au Château des Condé, dans un cadre exceptionnel, accompagnée de Davidi Kitai, Michel Abécassis (visiblement habitué des lieux), de l'équipe Winamax et de tous les joueurs de club qualifiés pour le Winamax Club Trophy ? Encore un week-end fort agréable qui fut riche en rencontres, en activités et qui a permis de décompresser après toute cette agitation : un cours de tennis improvisé par Stéphane Matheu, une dégustation de vins dans les caves du château, ou encore un bain de minuit dans la piscine un peu fraîche ; chacun y aura trouvé son compte. Mais au moment où j'écris ces lignes, me voici désormais rentrée en Alsace pour une dernière escale avant Las Vegas, destination vers laquelle je m'envolerai d'ici quelques jours. Je vous donne donc rendez-vous pour les WSOP, en espérant que les prochaines nouvelles d'outre-Atlantique seront bonnes.


O RLY

Une des premières vraies terreurs au féminin de la nouvelle génération. Un talent fou de choc et de charme !

Suivez O RLY sur FacebookSuivez O RLY sur TwitterSuivez O RLY sur Instagram