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[Blog] Vegas : côté pile, côté face

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Créa And1ero
Aujourd'hui, je vais vous parler de ma première expérience à Las Vegas. Tous les blogs que j'ai écrits jusqu'à présent abordent un thème nouveau, mais je suppose qu'il est difficile d'éviter de se répéter en parlant de Sin City. Je vais toutefois essayer de vous raconter mon propre vécu avec un œil neuf.

Une chose est sûre, j'ai profité de ce premier voyage à Vegas avec un maximum d'enthousiasme, désireux de tout donner pour ces Championnats du Monde en jouant les meilleurs tournois de la planète, avec en point d'orgue le Main Event des WSOP. À l'heure de faire mon bilan poker, tout ne s'est pas passé aussi bien que je l'aurais souhaité : j'ai joué une douzaine de tournois et je n'ai atteint l'argent sur aucun d'entre eux. C'est dommage, même si on connait la variance inhérente aux tournois live.

Il était aussi difficile pour moi de m'adapter au profil du joueur récréatif américain, qui n'a que peu, voire rien à voir avec le profil du récréatif européen moyen. Les Européens, on les voit faire des erreurs, mais la peur de perdre les jetons et d'être éliminé du tournoi est palpable. Les Américains sont moins prudents : cela ne les dérange pas trop de bluffer ou de payer des mises pourtant trop chères. Il faut donc bien s'adapter au profil de chaque adversaire, à chaque main. Ces conclusions sont finalement basées sur ma perception des choses et mon expérience, mais on le sait, chaque opposant est différent et ce ne sont rien de plus que des généralités.

Dr Poker et Mr Vegas

Romero Blog 2
Pour en revenir à mon expérience de la ville en elle-même, il y a clairement deux façons de voir les choses. La première concerne tout ce qui touche au poker : c'est un rêve. Tous les tournois sont énormes, les prizepools très juteux et les fields assez softs en général, si on prend en compte le niveau de buy-ins. On peut le dire, Vegas est le meilleur endroit au monde pour jouer au poker. La seconde approche concerne ce qui entoure cette ville, et à ce niveau, j'ai un avis radicalement opposé : il n'y a pas grand-chose à faire au-delà de l'offre des casinos, et la chaleur très limitante ainsi que les prix très élevés font de Vegas un endroit où je n'irais pas si je ne venais pas pour le poker.

Je considère personnellement avoir payé pour apprendre, comme une sorte de bizutage. Par exemple, je logeais seul, mais j'ai compris qu'il était important de partager un hébergement avec d'autres joueurs : si tu cherches quelque chose à faire un jour et que tu ne trouves personne dans la même situation que toi, il est plus compliqué d'avoir des plans loisirs, et les heures à l'hôtel peuvent être interminables. Je dirais aussi que vivre dans une maison loin de l'agitation du Strip rend le séjour plus supportable.

Concernant ma date d'arrivée, je dois aussi la revoir [Álex a débarqué à Sin City le 30 juin] : je pense qu'arriver plus tôt et prolonger le séjour jusqu'à la fin du Main Event est plus intelligent. Du moins, cette année, cela m'aurait permis de bénéficier de plus de temps pour m'adapter au profil des joueurs de tournois WSOP.

Le Main Event, à nul autre pareil

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Pour en revenir à ce Main Event... Quel tournoi ! J'ai cru pouvoir deep run, car j'ai joué avec de sacrés spécimens de joueurs récréatifs, notamment sur ma première table [Alex a finalement été éliminé au début du Day 2]. Le joueur à ma droite a ainsi affirmé qu'il avait appris à jouer au poker la semaine précédente, et à en juger par son comportement, je pense qu'il ne mentait pas. Quel rêve de faire ses débuts en live sur ce tournoi !

Mais outre le niveau global du tournoi, je retiendrai surtout son ambiance particulière, vraiment difficile à décrire : il y flotte une atmosphère réellement différente. Aux tables, l'ambiance est très bonne, on peut avoir des conversations très amicales avec chacun de ses voisins. De plus, les niveaux de deux heures vous permettent de jouer votre A-Game sans avoir à vous soucier du temps qui passe. Bref, c'est un tournoi incomparable.

La chose la plus gratifiante pour moi, au-delà du fait de disputer les meilleurs tournois du monde, a été de rencontrer les meilleurs joueurs nationaux et de pouvoir discuter avec la plupart d'entre eux. En Espagne, nous avons une communauté poker pleine de gens très intéressants, et quelqu'un comme moi a beaucoup à apprendre pour espérer atteindre un jour le top niveau mondial.

Malgré les mauvais résultats et mon désamour pour la ville, le bilan reste toutefois très positif. Je retiendrai une expérience inoubliable et des aspects à améliorer pour que, si j'ai la chance d'y revenir l'année prochaine, mon séjour soit encore plus enrichissant. Et bien sûr, que je puisse continuer à lutter pour gagner un bracelet.

Les pages à suivre

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And1ero

Il a transformé son coup d’essai sur la Top Shark Academy en coup de maître : l’amateur de 29 ans est prêt à tirer le maximum de son nouveau statut de Team Pro.

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