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[Blog] Un Vegas en deux temps

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Mon premier voyage à Las Vegas s’est déroulé en deux phases : une première du 7 au 23 juin où je logeais dans un hôtel sur le Strip et où j’ai passé mon temps à jouer au poker dans plusieurs casinos différents, et une seconde où je suis allé dans une villa louée avec quelques membres du Team et d’autres amis. Les deux séjours ont été exceptionnels, même si très différents.

Millionaires, bulles et Ultimate

Ma première virée était en même temps l’occasion pour moi de de faire mes premiers pas à Vegas. Bien qu’ayant déjà vécu aux États-Unis quelques années (j’y ai fait mes études universitaires), et visité de très grandes villes comme New York, Miami ou encore Chicago, le choc à mon arrivée fut énorme. Je m’attendais à être impressionné, mais pas a ce point là. Il faut vraiment le voir pour pouvoir en mesurer la grandeur.

J’avais réservé une chambre d’hôtel plutôt bien placée sur le Strip, au Polo Towers. Je suis arrivé tard le 7 juin et voulais donc me reposer un peu avant de jouer le Millionnaire Maker, prévu pour débuter le 10. Mais une fois sur place, je n’ai pas pu m’empêcher de m’inscrire à un Event dès le lendemain ! Il y a tellement de beaux tournois que c’est dur de résister. Ma première performance arrive quelques jours plus tard, avec un petit deep run sur le Millionnaire Maker à 1 500 dollars, où je finis par perdre à la 173e place sur plus de 6 500 joueurs (6 551$). Bien qu’heureux de ce résultat sur le tout premier Event WSOP de ma carrière, je reste évidemment déçu de perdre, surtout qu’il y avait 1 million de dollars assuré pour les deux premiers ! J’ai ensuite enchaîné avec un tournoi au Venetian, un 1 100$ K.O. qui s’est plutôt bien passé également, avec une 14e place (3 335$). Mais il y a toujours ce goût d’inachevé qui persiste, surtout que j’étais plutôt bien placé à 14 joueurs restants.

Les autres tournois de ce séjour ne furent pas aussi bons, avec quelques bulles sur des tournois quotidiens dans d’autres casinos (Aria et Wynn), où le niveau était incroyablement faible. Ces tournois sont une vraie mine d’or à mon goût, même si les prizepools sont bien moins gros qu'aux WSOP ou sur d'autres séries de tournois importantes.

Après quelques visites d’hôtels et de casinos sur le Strip, je m’octroie finalement ma première « sortie » du séjour. Accompagné de quelques amis, nous allons tout d’abord voir le match 7 de la finale NBA entre les Cleveland Cavaliers et les Golden State Warriors, avant d’aller boire quelques verres dans un bar. Nous nous dirigeons ensuite vers les machines à sous dans un hôtel/casino tout en sirotant quelques petits cocktails « gratuits » (lorsqu’on joue dans un casino, les verres sont offerts, il faut juste donner un pourboire au serveur). Mes amis décident ensuite de me montrer un jeu de table qui fait fureur chez plus d’un joueur de poker : l'Ultimate Texas Hold’em. Nous restons au final jusqu’à midi et demi le lendemain sur cette même table, pour finir avec un léger profit. Vegas est vraiment fou !

Désillusion sur le Main Event

Pour mon deuxième séjour, l’expérience fut totalement différente. Je pars le 6 juillet avec ma copine, et après trois escales, nous arrivons finalement à Vegas où l’on avait loué une maison un peu en dehors du Strip avec quelques amis. Après avoir visité quelques canyons et lacs les trois premiers jours, et m’être tout doucement remis du décalage horaire, nous nous retrouvons sur le rooftop d’un hôtel avec une bonne partie du Team Winamax pour la finale du Championnat d’Europe entre la France et le Portugal. L’ambiance est au rendez vous mais la déception est énorme après cette fameuse défaite en prolongations.

Florian, avec Guillaume Diaz et les autres membres de l'équipe de France championne de la World Cup of Vegas.

Pas le temps de gamberger que nous sommes déjà partis avec Guillaume Diaz pour nous venger et essayer de gagner la Coupe du Monde de foot des joueurs de poker. Nous rejoignons nos partenaires de l’équipe de France juste à temps pour participer au premier match, que l’on gagne 3-0 face a l’Espagne. Il y avait 16 équipes au total et nous avons fini par remporter la compétition face à la Norvège en finale, qui avait pourtant dans ses rangs un ancien vainqueur de la Ligue des Champions, John Arne Riise ! Rien de mieux pour la confiance avant de commencer le Day 1C du plus beau tournoi du monde : le Main Event des WSOP.

On m’avait prévenu de la structure très lente du tournoi, je savais donc que cela allait être très long. Le premier jour se passe plutôt bien. Après avoir perdu une petite partie de mon stack, je remonte pour finir la journée avec 65 000 - pour un tapis de départ de 50 000 - soit un peu moins que la moyenne, mais avec toujours plus de 100 blindes pour attaquer le Jour 2.

J’ai un jour de repos avant de commencer le Day 2C, j’en profite pour refaire un peu de sport et me reposer au bord de notre piscine afin d’être dans les meilleures conditions possibles. Malgré une bonne table, le début de journée est très difficile et je me maintiens grâce à quelques petits bluffs. Ma table casse et tout se passe mieux par la suite. Je monte un bon stack pour finir la journée un peu au dessus de la moyenne avec 195 000, soit à nouveau presque 100 blindes.

Pour mon Jour 3, je trouve une nouvelle table très dure, où tout le monde à l’air assez compétent et les joueurs à ma gauche très agressifs. La journée est longue, mon tapis descend petit à petit, et la bulle se rapproche. Il reste 1 024 joueurs pour 1 011 places payés, et un min-cash de 15 000 dollars. C’est à ce moment-là que le joueur à ma droite, qui relançait beaucoup, fait une nouvelle fois monter les enchères. Il a un gros stack devant lui et ne se gêne pas pour mettre la pression à la bulle. Avant même de regarder mes cartes, je me dis que je vais tout envoyer avec toutes les paires supérieures aux Valets et peut être As-Roi. Rien n'est cela dit sûr à 100% car si je me me contente de coucher toutes mes mains, je rentre dans l’argent. Je découvre une paire de Valets et décide quand même de pousser mon tapis. Je ne suis pas vraiment content lorsque j’entends la petite blinde annoncer « I call. » Je m’attends à ce qu’il ait au minimum une paire de Dames ou As-Roi, car il y a encore deux personnes à parler derrière lui, dont le premier relanceur qui peut le surrelancer à tapis et lui mettre ainsi une pression énorme. Les autres joueurs couchent finalement et je me retrouve à jouer un coin flip contre As-Dame dépareillés, une main qui me surprend fortement car elle fait partie de celles qu’il aurait du coucher, au vue de ma range à ce moment du tournoi. Malheureusement, je ne gagne pas ce coin flip : un As débarque au flop et rien ne vient me sauver ensuite. Pour mon premier Main Event, je perds donc à la bulle. Un sentiment horrible s’empare alors de moi, j’ai même une grosse envie de pleurer. Heureusement, je vois tout de suite Stéphane Matheu et Veunstyle qui me réconfortent. Je vais ensuite rejoindre ma copine qui m’attendait juste à côté. Elle sait que c’est très dur pour moi et trouve les bons mots pour me faire relever la tête.

Le lendemain, je décide d’aller jouer un tournoi qui s’annonce magnifique au Venetian avec 3,5 millions garantis. Ce fut une erreur. J’ai encore du mal à me remettre de cette élimination du Main Event, et ne suis pas dans mon tournoi à 100%. Je finis même par perdre assez vite sur un mauvais bluff. Je le saurai pour les prochaines fois, il ne faut vraiment pas rejouer un tournoi trop vite lorsque l’on vient de connaître une énorme déception.

La fin de mon séjour fut néanmoins très sympa, avec mon faux mariage animé par Elvis - une tradition à Vegas - un spectacle du Cirque du Soleil magnifique au Bellagio, une session de tir avec plusieurs armes différentes et, pour finir, une soirée barbecue à notre villa la veille de mon retour, avec le Team et quelques amis.

Le bilan que je tire de mon premier Vegas est très bon. C’est une ville exceptionnelle dans tous les domaines, une expérience à vivre pour tout le monde. Que vous soyez joueurs de poker ou non, il faut aller voir ce que cette ville a à vous faire découvrir. J’ai déjà hâte d’y retourner !


1flip 2win

Grand gagnant de la promo 2015/2016 de la Top Shark Academy.

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