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[Blog] S'adapter, une nécessité

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Blog Davidi Kitai
Darwin écrivait que « les espèces qui survivent ne sont pas les espèces les plus fortes, ni les plus intelligentes, mais celles qui s’adaptent le mieux aux changements ». Quelques siècles plus tôt, Socrate disait que ce qui fait l’homme, c’est sa faculté d’adaptation.

L’espèce humaine a affronté de nombreux chamboulements au cours de son histoire. Nous avons dû constamment nous adapter aux variations de notre environnement afin de survivre. La capacité à changer, à faire évoluer notre appareil psychique, c’est toute l’histoire de l’humanité !

C’est encore le cas aujourd’hui. La société continue d’évoluer : nous sommes forcés de nous adapter, encore et toujours, a des choses que nous ne pouvons pas ou peu contrôler. Prenez la crise du Covid – exemple au hasard ! – qui bouscule nos vies sans que l’on n’ait rien demandé. Mais je pourrais aussi bien évoquer, plus banalement, le fait de s’adapter à notre entourage, à un environnement en mouvement, ou tout simplement au temps qui passe.

La capacité à s’adapter : c’est peut-être une des qualités les plus importantes pour vivre sereinement en société, que ce soit sur le plan professionnel, social ou privé. En faire preuve, c’est se donner la chance d’aborder l’inconnu de manière positive et volontaire. Devant le changement, certains parviendront à mieux faire face que d’autres. Ils sauront adapter leur approche aux circonstances, ils chercheront à comprendre et évaluer un point de vue différent du leur, ils tenteront de trouver des solutions pour affronter les bouleversements. D’autres, à l’inverse, opteront pour la fuite, s’apitoieront sur leur sort, rejetteront la faute sur les autres, et finiront par subir les nouvelles conditions. Mais c’est humain, après tout : pour la majorité d’entre nous, la nouveauté est d’abord une source de craintes. Les changements d’habitudes, ce n’est pas notre truc. Et pourtant : se montrer résilient, accepter de sortir de sa zone confort, cela peut faire beaucoup de bien !

Bref, tout cela pour vous dire que l’adaptation est l’une des clés pour réussir dans la vie. Et comme vous le savez, le poker c’est la vie. Donc forcément : l’adaptation est aussi la clé pour réussir au poker.

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Cela est particulièrement vrai pour les joueurs de tournois. Il y a tellement de facteurs auxquels il faut constamment s’adapter. Citons :

Le style de jeu de nos adversaires
La profondeur de tous les tapis de la table
Le moment du tournoi (est-ce que l’ICM rentre en compte ou pas ?)
Le « métagame », c’est-à-dire la dynamique, l'ambiance à la table
Notre image perçue
Et bien d’autres choses…

Certaines adaptations sont théoriques, elles s’apprennent. Exemples : la stratégie optimale à adopter selon le nombre de blindes dont on dispose, les calculs d’ICM… D’autres ajustements font plutôt appel à notre intuition, notre sens de la psychologie. Ils demandent une réflexion logique. Un cas très simple : lorsqu’un joueur part en tilt après s’être pris un bad-beat, vous savez bien que ce n’est pas le moment de le bluffer, et qu’il faudra plutôt le relancer avec un jeu fort, histoire de provoquer un bluff chez lui. Autre situation classique : ce joueur, qualifié sur Internet, qui fait tapis à la bulle d’un tournoi. On imagine ce que cela représente pour lui d’atteindre une place payée en live : on devine donc qu’il doit avoir une main très forte et on peut donc jeter plus facilement notre paire de 10. Je ne parle que des cas les plus fréquents, mais en MTT les situations (et les ajustements qui vont avec) sont virtuellement illimités. Le meilleur joueur de poker ne sera pas forcément celui qui aura appris la théorie par cœur et saura pratiquer un jeu parfaitement GTO. Certes, il sera inexploitable, mais s’il ne s’adapte pas son jeu en fonction de tous les petits détails et informations qui transitent à une table, il passera à côté de pas mal de value !

Pandémie et bad run : même combat ?

Essayons de mettre en parallèle deux phénomènes qu’on ne peut pas contrôler : le problème mondial que nous traversons tous actuellement, et un tracas que tous les joueurs de poker ont connu au moins une fois.

Du côté « vraie vie », le COVID. Mars 2020 : la pandémie touche toute la planète. Il est désormais interdit d’aller au restaurant, au cinéma, au théâtre, au musée, un concert. Voyager ? Vous n’y pensez pas. Voir les copains ? Désolé, c'est non. Combien de temps ça va durer ? On ne sait pas ! Le chamboulement est majeur. Car nous voilà forcés de faire quelque chose que nous n’avions jamais fait : nous isoler. Comment s’adapter à cette situation inédite ? Déjà : il faut s’armer de patience. Se dire qu’à terme, les choses vont bien finir revenir dans l’ordre. Et qu’en attendant, on peut tenter de profiter de ce temps libre pour être productif d’une autre manière, en apprenant de nouvelles choses (Internet est tout de même chouette pour ça), en s’instruisant, en améliorant son quotidien grâce au bricolage ou au jardinage, en creusant un peu plus nos passions existantes, en passant plus de temps en famille… Faire preuve de résilience est la clé pour surmonter des périodes difficiles et ressortir plus fort de l’épreuve. Se dépasser, s’accrocher, ne jamais baisser les bras, cela vous permettra d’y faire face avec optimisme.

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Du côté « cartes et jetons », le bad run. Tout joueur, quel qu’il soit, en a vécu au moins un (voire plusieurs). Cette phase où la variance s’acharne contre nous, où on enchaîne les sessions perdantes, où notre bankroll semble grippée par un virus. Tout comme une pandémie, on ne sait pas non plus combien de temps le bad run va durer. Et le danger est clair : même si le phénomène n’est pas de notre fait, la confiance peut être touchée, on peut se mettre à douter… et donc moins bien jouer, ce qui ne fera qu’amplifier le problème. Comment s’adapter ? En période de bad run, il faut maintenir à tout prix la confiance. Une solution peut être de jouer un peu moins cher que d’habitude, de retrouver des terrains de jeu plus facile. Ouvrir moins de tables pourra aussi faire du bien. Et on profitera du temps de gagné pour travailler son jeu. Résilience, toujours !

En attendant la fin du bad run mondial, prenez soin de vous, dans votre quotidien comme aux tables. On se retrouvera un jour !

Allez saluuuut COAD !


KitBul

EPT, WPT, WSOP : pas un circuit majeur n’a résisté à l’appétit de victoire du Belge du Team Winamax, qui n’est pas pour autant rassasié.

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