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[Blog] Mes 7 péchés capitaux

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Chers amis, l'heure est aux confessions intimes. Car oui, j'ai péché. Et pas qu'une seule fois.

La paresse

Quand on se déplace sur un événement, l'objectif est d'y jouer un maximum de tournois, histoire de rentabiliser au mieux les frais de déplacement parfois (souvent) élevés. Prenez la PokerStars Caribbean Adventure aux Bahamas, par exemple. Le billet d'avion ? 1 000 euros au bas mot. L'hôtel ? 3 000 minimum pour dix jours. Le buffet ? 80 dollars... par personne ! Finalement, le Main Event (la raison de notre venue) semble bien raisonnable en comparaison : 5 300 dollars ! En gros, vous avez presque déjà dépensé le double du prix d'entrée avant même de participer. Ce qui devient moins grave si vous prenez part à de nombreux Side Events, pour réduire le ratio buy-in/frais.

Mais voilà, aux Bahamas, c'est dur. En tant que passionnée de faune sous-marine – je vous ai déjà dit que j'ai fait un mémoire sur la reproduction des bulots (ce n'est pas un bluff) ? – j'ai tendance à me laisser distraire sur ce tournoi au milieu des Caraïbes. Entre l'eau à 32 degrés, les toboggans qui vous font passer au milieu de requins-tigres et les raies manta traversant le lobby de l'hôtel, je vous avoue avoir plutôt tendance à enfiler palmes, masque et tuba plutôt que mon écharpe pour cacher ma carotide. Et si on se met à siroter un Bahama Mama ensemble, je ne réponds plus de rien.

L'orgueil

En 2013, j'ai réalisé ma pire année sur le circuit. Ce n'était pas facile à accepter car, pour mon entrée au sein du Team Winamax en 2012, tout m'avait réussi ! Je devais tourner à plus de 50% de places payées, avec notamment trois ITM en autant de tournois à Vegas dont ma dixième place sur le Main Event ! L'année suivante fut l’exacte opposée.

Je m'étais préparé un gros programme sur les WSOP, avec une quinzaine de tournois, et rien ne s'est passé comme prévu. Je suis même entrée dans une espèce de spirale orgueilleuse où j'arrivais dans la salle de tournoi en me disant : « Pourquoi les autres arrivent à perfer et pas moi ? » Rien de pire au moment d'entamer un tournoi ! J'ai évidemment beaucoup travaillé sur cet aspect mental depuis, et je suis maintenant bien plus détachée et concentrée. C’est notamment le cas à Las Vegas, où je m'efforce à ne jamais trop enchaîner les tournois pour ne pas retomber dans cet état.

La gourmandise

Vous l’avez peut-être remarqué, je ne suis pas une grosse mangeuse. Mais j'aime la bonne bouffe et il y a un petit plaisir annuel auquel je ne résiste pas : l'Atelier de Joël Robuchon à Las Vegas. Ah, j'ai chaud, j'ai froid, j'ai faim et j'ai soif rien que d'en parler ! Cette année, j'ai pourtant bien cru qu'on ne pourrait pas y aller. Les restaurants gastronomiques n'acceptent généralement pas les enfants de moins de 8 ans et ma fille n'avait que 14 mois. Mais après tout, il n'y a pas de raison pour qu'elle ne se fasse pas plaisir elle aussi chez l'ami Jo.

Nous avons donc réservé un lundi à 18h30, histoire de ne pas embêter les clients du soir. Service au petit soin – ils ont même été nous chercher une chaise pour bébé dans un restaurant voisin car ils n'avaient jamais servi d'enfants jusque là ! – et c'est parti pour une farandole de plaisir. Tous les deux plats, on a en plus le droit à un verre de vin (servi à l'Américaine, plus pinte que verre d'ailleurs), qui s'accorde à merveille avec les mets proposés. Ce qui m'a le plus provoqué fait vibrer ? Le parfait de foie gras au porto accompagné d'une émulsion de parmesan. J'en salive encore !

La luxure

Il m'arrive de fréquenter un lieu prisé des joueurs de poker : les strip-clubs. Cela dit, ce n'est pas forcément pour les mêmes raisons que ces messieurs. Car quand je fais la fête, j'ai une incapacité totale à rentrer me coucher tant que le jour ne s'est pas levé. Et il arrive un moment où le dernier endroit où boire un verre en ville est inexorablement un strip-club. Ou, en tout cas, c'est ce que me font croire ceux avec qui je passe la soirée [Note du correcteur : ils mentent.]

Et il y en a un que je ne suis pas prête d'oublier : le Darling Cabaret à Prague. Cet endroit est complètement fou. Alors que je venais de m’asseoir à une table, je sens une tape dans mon dos. Je me retourne... personne. Je baisse alors les yeux et tombe sur un nain en string qui me demande ce que je veux boire. Ambiance. Je tourne ensuite la tête et mon regard se pose sur la scène centrale où un Père Noël avec un godemichet course des nanas à poil. Une autre planète.

L'avarice

En France, un serveur qui reçoit une pièce de 2 euros en guise de pourboire, c’est déjà le bout du monde. Il faut savoir que dans certains pays, les tips sont la seule source de revenu des serveurs. Aux États-Unis, il est ainsi de coutume de laisser un minimum de 10% de l'addition pour le service (attention néanmoins à ne rien ajouter lorsqu'il est spécifié « service included »). En Europe, cela dépend. J'ai tendance à mettre un peu moins de 5% en Angleterre et entre 5 et 10% en Espagne.

Difficile également de savoir combien donner aux croupiers lorsqu'on réalise une place payée tous les 35 du mois sur le circuit. Sachez que la norme tourne autour de 1% de votre gain. Ne faites pas votre Harpagon, ils le méritent !

La colère

Il y a des mains qui vous restent parfois en tête pendant de longues journées... voire quelques mois. Personnellement, j'ai été très en colère contre moi-même après un coup joué contre Sam Grafton à l'EPT Barcelone. Une main qui m'aurait permis de tutoyer le million de jetons sur le plus gros EPT de l'histoire, si j'avais pris la bonne décision.

Aux blindes 3 000/6 000, ante 1 000, je relance à 14 000 UTG avec AT. C'est payé une fois et Sam me 3-bet au bouton à 50 000. Je décide de 4-bet à 110 000 et seul Sam paie. Le flop est T74 et je check ma top paire pour contrôler le pot. Il check aussi.

Je temporise à nouveau sur un 7 au turn et Sam envoie 85 000. Il me reste à ce moment-là 240 000 jetons et j'ai longuement, très longuement hésité avant de passer ma main, me disant qu'il jouait une paire de Valets ou de Dames très souvent de cette façon. Mais voilà, il m'a avoué après mon élimination avoir une paire de Neufs – qu'il pensait être devant. Dur ! Mais ce qui l'est encore plus ? Savoir immédiatement évacuer colère et frustration pour passer à la main suivante.

L'envie

Après quatre ans sur le circuit, je n'ai pas de titre. Six demi-finales, cinq tables finales et deux jolis deep run sur le Main Event des WSOP mais toujours pas ce fichu trophée ! Je ne l'ai jamais caché : c'est mon objectif majeur. Que ce soit sur un Side Event, un Main ou une partie de coinche, j'ai plus que jamais envie d’offrir quelques copines à la seule coupe que j'ai pour l'heure ramenée à la maison : celle du tournoi média des WSOP 2013 ! Avouez que ce ne serait pas du luxe.

Allez, maintenant à votre tour de vous confesser !


O RLY

Une des premières vraies terreurs au féminin de la nouvelle génération. Un talent fou de choc et de charme !

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