Les amis, c'est avec plaisir et fierté que je peux vous annoncer que 2023 sera une très grosse année dans ma carrière de joueur de poker ! Cela fait maintenant huit ans que je parcours le globe pour essayer de gagner des titres, de l’expérience et de l’argent. Il y a eu des hauts, beaucoup de très bons moments… et des bas, eux aussi assez nombreux. J’adore le métier que j’ai choisi, mais il m'a parfois fallu lever le pied pour mieux avancer par la suite. La première année de pause forcée liée au Covid fut de loin le pire moment de ma carrière. La vie que je menais, à jouer sur internet enfermé chez moi, ne me plaisait pas du tout. Après quelques centaines de milliers de dollars perdus en quelques mois et un moral en berne, j’ai pris la décision de ne pas forcer, de prendre une pause et d’attendre la reprise du poker live, mon terrain de jeu préféré.

Lorsque le circuit a redémarré à l'occasion des WSOP 2021 fin octobre, ma flamme pour le jeu s’est ravivée d'un coup. J’ai continué à enchainer les tournois live comme si c’était la première fois et mon appétit d’aller jouer pour des grosses sommes était plus insatiable que jamais. Plus récemment, et même sans performances notables, je suis passé en quelques mois à 150 joueurs restants de 4 millions de dollars au WPT World Championship à Vegas ; à 80 left de la même somme aux Bahamas sur le PSPC et à 90 places d’un million à Paris sur le High Roller de l'EPT. Je sens ces opportunités qui ne cessent de se présenter et je me rends compte que je suis désormais beaucoup plus à l’aise lorsque je joue pour ces montants contre certains des meilleurs joueurs du monde que lors des premières années de ma carrière. C’est difficile de remplacer l’expérience au poker. Il faut beaucoup de qualités pour faire partie des meilleurs, mais en dehors de la rigueur, le travail et la passion, il faut de l’expérience.

J’ai la chance de pouvoir participer à des évènements bien plus gros que par le passé et je m’apprête à jouer les plus gros WSOP de ma vie. J’ai prévu de m'aligner sur deux tournois à 50 000 $ et quatre tournois à 25 000 $, dont le High Roller de l'EPT Monte-Carlo que Bruno a failli gagner l'an passé. Surtout, pour la première fois depuis des années, je me réveille poker, je pense poker et je dors poker. Devenir un régulier de ces tournois était un objectif qui semblait un peu irréaliste au Romain perdu et perdant de la pandémie. Aujourd’hui, ce n'est pas seulement réalisable : j’ai une vraie chance.

La preuve par quatre

Quels sont les réels changements opérés ces derniers mois pour m’aider à performer sur ces High Rollers ? Premièrement, j'ai retrouvé goût au travail de régularité sur les tables online. Durant les vingt derniers jours au moment où j'écris ces lignes, j’ai disputé quinze sessions de 7 à 12 heures chacune. Maintenant, avec l’aide d’amis et d’un coach perso, je vais passer en revue une bonne partie de ces sessions enregistrées, pour analyser des imperfections dans mon poker ou des détails de l’avancée du jeu au plus haut niveau que j’ai pu manquer ces dernières années.

Deuxièmement, j’ai repris le sport depuis quelques mois, à un rythme que je n’ai jamais connu. J'ai eu la chance de partager ma chambre aux Bahamas avec Bruno, qui est devenu un nouveau fou de sport ! Il m’a vraiment poussé dans la bonne direction, à ne jamais louper un jour à la salle. Et vous savez quoi ? On se sent encore mieux quand on n'avait pas envie d’y aller au départ ! J’ai aussi la chance que mon meilleur ami d’enfance se soit reconverti en prof de sport à distance : il m’aide à me motiver, préparer mes sessions et garde un œil attentif sur tout ce que je mange. Depuis trois semaines, j'enregistre tout ce que je bois et ce que je mange... même si je m'envoie trois burgers dans la journée ! L'idèe n'est pas de faire une diète d'ermite, mais si je me sens mieux dans mon corps, je me sentirai mieux dans ma tête, ce qui ne peut que m'aider à table, dans ma prise de décisions lors de moments importants.

Troisièmement, je m’inspire des meilleurs. Nous avons de la chance aujourd'hui : les plus gros et les plus chers tournois du monde - les Triton Poker Series - sont quasiment tous proposés en streaming et donc visionnables en direct et en replay. Je peux ainsi comparer mes décisions à celles des meilleurs joueurs de la planète, que je risque d'affronter prochainement, dans le but d'identifier leurs points forts et de déceler leurs faiblesses.

Enfin, j’essaie de pousser mes amis dans le même rythme. On a décidé de prendre une maison quelques semaines au Mexique pour travailler dans de meilleures conditions et ça n’a pas manqué : beaucoup de poker, on a mangé plutôt sainement et je n’ai jamais vu mes potes autant motivés par le sport ! Une énergie très positive envahit mon groupe et ça me réjouit.

Tenir la distance

Suis-je certain que ces ajustements vont me faire gagner des millions ? Bien sûr que non, mais le chemin que j’emprunte depuis maintenant quelques mois m'aide à progresser sur le plan personnel, et parcourir ce chemin importe beaucoup plus que les résultats sur le court terme.

Pour vous donner un ordre d'idée, à la fin des Winamax Series, j’affiche -13 000 € au compteur. Encore de mauvais résultats sur le site qui me sponsorise, mais je compte m'en servir. Je suis en plein travail sur des vidéos stratégiques à sortir bientôt où je vais vous montrer comment je me sers de ces défaites pour travailler, apprendre et faire en sorte de mieux comprendre le jeu pour avoir plus de chance de gagner à l’avenir.

Je vous fais des grosses bises et à très bientôt, que ce soit sur YouTube pour un nouveau gros deep run devant les caméras de Dans la Tête d’un Pro, ou en live à Monaco ou au SISMIX. Les trois prochains mois vont être immenses et ils vont débuter par un magnifique séminaire ! Quoi de mieux pour lancer la prochaine phase ? Je suis extrêmement motivé. Je veux faire de ma vie celle dont je rêve et ça commence maintenant, en 2023. Let’s go!