[Blog] Le sport, mon déclic
Par Life Style
dansS’il y a bien un épisode qui a commencé sur les chapeaux de roue, c'est le tout premier : la signature de mon contrat avec Winamax, qui a officialisé mon entrée publique sur la planète poker. J’y ai joué un tout nouveau rôle : celui de Team Pro ! Un rôle qui m'a permis de faire la connaissance de nouveaux personnages, tous plus attachants les uns que les autres.
Quant aux épisodes suivants, ils ont tous été synonymes de premières fois : mon premier EPT à Londres, ville où je n’avais jamais mis les pieds (j'étudiais déjà au King’s College à l'époque, mais à distance), mes premiers gains en live à Bratislava, puis une place payée sur le Main Event de l'EPT Paris. Sans oublier en point d'orgue ma première table finale au WiPT, à domicile qui plus est ! Et, surtout, mes deux premiers séjours à Las Vegas, le second aux WSOP, où j’ai tourné mon tout premier épisode de Dans la Tête d'un Pro.
J'ai ainsi fait plusieurs allers-retours entre le Mexique et l’Europe. J’ai pu jouer, travailler mon jeu, et passer du temps en famille. Je me suis remise en question dans plusieurs domaines, et cela m’a permis de progresser chaque jour un peu plus, en tant que personne. Il y en a eu, des rebondissements... Et cette année, un épisode en particulier a clairement constitué un tournant dans ma vie.
Pari osé ?
En mai dernier, à l’occasion de mon premier séminaire Winamax (beaucoup de premières fois, je vous avais prévenu), je suis partie dans le sud de la France. J’étais excitée, mais anxieuse. Chaque jour commençait par une séance d’activité physique : ma bête noire. J’ai très mal démarré à ce niveau-là. Imaginez qu'enfant, j’ai réussi à faire mes premiers pas à seulement deux ans, quand la quasi-totalité des bébés se mettent debout dès le neuvième mois. Adolescente, convaincue que le sport n'était pas fait pour moi, je mettais chaque année tout en œuvre pour me faire dispenser des cours hebdomadaires au collège et au lycée, allant même jusqu'à feindre une crise d’asthme chez le médecin, ou prétendant avoir un souffle au cœur. Spoiler alert : ça n'a pas marché, pas du tout...J’aurais vraiment tout essayé pour éviter d’y être confrontée. Et pour cause, je me suis déjà cassé le nez en essayant de courir 10 mètres, après lesquels j’ai trébuché bien évidemment. Je me suis également foulé la cheville en faisant du ping-pong, et je ne sais toujours pas comment. J’ai aussi fini à l’hôpital en me frappant la tête au badminton avec ma propre raquette, entraînant un léger traumatisme crânien... Oui, tout cela s'est réellement passé, et encore, je ne vous raconte pas les pires histoires. Même lorsque je ne frôlais pas la mort, j’étais tout simplement nulle dans toutes les disciplines sportives possibles et inimaginables. Ça agaçait profondément les pauvres élèves qui m’avaient dans leurs équipes en cours collectifs. Vous l’avez compris, l’idée même de l’effort physique me faisait frissonner. J’ai pourtant bien essayé d’y remédier une fois adulte, mais chaque nouvelle tentative se soldait par un échec.
Pour en revenir au séminaire, j’ai donc découvert avec joie (pas du tout) que trois séances de sport m’attendaient. J’ai même charrié Maxime, qui était arrivé la jambe dans une attelle, en lui disant que j’enviais sa situation de dispensé ! Dès lors, Stéphane Matheu, sportif confirmé, a décidé de me lancer un pari : il a misé 100 euros sur le fait qu’à l’issue de ce programme bien particulier, j’aurais changé d’avis concernant le sport.
Pari gagnant
Plus que confiante et convaincue que rien au monde ne pourrait effacer 27 années de graves traumatismes, j’ai snap call, évidemment.Au programme notamment ? Une séance avec l’adorable Léo Margets, qui est aussi bienveillante qu’une prof de yoga humaniste, et un cours de paddle avec des coachs et des collègues très patients. Résultat ? Je ne sais pas par quel miracle, mais en à peine trois jours, la vision que j’avais du sport a complètement changé. En réalité, le blocage que j’avais était davantage lié au mental qu’au physique. Être persuadée que mon corps ne pouvait pas bouger correctement était une limite que je m’étais moi-même fixée étant plus jeune. De plus, je n’avais jamais été confrontée à l’idée que le sport pouvait être quelque chose d’amusant, avant d’être une question de performance. En fait, j’avais le droit de commencer à mon rythme, sans la présence d’un professeur trop sévère. Forte de ces réflexions, je suis rentrée à Paris. J'ai pris un abonnement à la salle une première fois, puis une deuxième fois, au Mexique : et j’ai constaté que j’étais tout à fait capable de courir une demi-heure sans tomber, ou de soulever 70 kilos au hip thrust.
J’ai passé une bonne partie de ma vie à m’interroger sur mes croyances subconscientes, mes blocages, dans le but de toujours donner le meilleur de moi-même. Et pour la première fois, je me suis octroyé le droit d’également le faire dans le domaine du sport. L’effort que j’ai fourni était avant tout basé sur le mental. Je me suis débarrassé de mes croyances limitantes avant de rentrer à la salle, et j’ai fini par être persuadé que j’étais capable de faire cinq minutes de running en plus, une répétition supplémentaire à la barre, ou encore de m’initier aux pilates, une discipline finalement plus complexe que le stretching, mais que j’ai adoré. Bref, j’y ai totalement pris goût et je vous le dis franchement : si quelqu’un m’avait dit il y a quelques mois, qu’un jour, je me lèverai tous les matins à 6h pour aller courir, je lui aurais ri au nez. Et aussi fou que cela puisse paraître, c’est bel et bien ma nouvelle routine quotidienne !
Life changer
Un tout petit déclic qui a finalement tout changé. Une chose en amenant une autre, après avoir vaincu ma première peur, j’ai également changé mon alimentation, mon rythme de sommeil (les nuits blanches pour faire une session de 2000 Expresso, il fallait vraiment arrêter), et sans surprise, les résultats ne se sont pas fait attendre. J’ai travaillé un long moment sur mon équilibre mental et la gestion de mes émotions, délaissant au passage ma santé physique. Être davantage concentrée, moins fatiguée, et bien plus en connexion avec mes décisions a influencé positivement mes sessions suivantes.Cette histoire aurait pu simplement s’appeler : “Comment ai-je tout gagné en perdant cent euros”. Honnêtement, connaissant l’issue de ce pari et voyant comment il a impacté positivement mon quotidien, je serais prête à y laisser plus que ça : j’ai enfin réussi à trouver une hygiène de vie digne d’un joueur professionnel !
C’est donc une première année mouvementée qui s’achève. Grâce à ce changement radical, je suis gonflée à bloc pour de nouvelles aventures. J’ai plus que hâte d’arriver à Bratislava pour mon prochain live, plus motivée que jamais, plus en forme, et meilleure sur tous les plans. En espérant que la prochaine saison de ma vie soit aussi cool que la dernière… Affaire à suivre !