[Blog] La tête dans les étoiles (chapitre 1)
Par Général Life Style
dansLe 24 avril au soir, je boucle ma valise. Direction les Alpes-Maritimes et Opio pour le séminaire annuel du Team Winamax – mon premier. Le train est à sept heures du mat’, et ça ne loupe pas : je suis tellement fracasse après une nuit quasi blanche que je me goure de train. Huit heures me seront nécessaires pour faire le trajet Grenoble-Nice… A peine arrivé, je rejoins Gaëlle, Michel et Guillaume au bord de la piscine. Bonne nouvelle : au Club Med, l’open bar est de mise. On se relaxe en sirotant quelques verres de vin blanc, le moment est agréable. Les nuages ont progressivement laissé place à un soleil radieux. Je profite de l’instant en compagnie de mes coéquipiers qui sont maintenant devenus des amis chers. Les downswings et soucis divers semblent déjà loin.
Après une bonne nuit de sommeil, on rentre dans le vif du sujet, avec une initiation au golf durant laquelle j’ai perdu toutes mes balles dans la forêt. Ce sport est absolument nul : soit tu loupes la balle, soit tu l’envoies dans les bois. Et bonne chance pour la retrouver au milieu des ronces et orties. L’après-midi est consacré à un debriefing d’une grosse table finale jouée en ligne. Les échanges sont vifs et constructifs. Quelle chance de pouvoir bénéficier de l’expérience des meilleurs. J’en profite pour critiquer toutes les mains jouées par Fedor Holz que je déteste depuis que je l’ai vu faire la bise à Gaëlle durant une pause de l’EPT Barcelone. True story : on ne pactise pas avec l’ennemi.
La deuxième matinée est consacrée au foot à cinq. Je fais encore une fois preuve d’astuce en me mettant dans l’équipe de Florian et Volatile, qui à eux seuls détruisent complètement la formation adversaire dont les fers de lance étaient pourtant Aurélie (arrière centrale) et Davidi (ailier gauche). L’après-midi : dodo ! Pas une vraie sieste, non, mais un cours sur le sommeil qui m’a beaucoup apporté. En comprenant mieux la façon dont se structure le sommeil, on fait de meilleures nuits, et on joue donc mieux. Je peux affirmer avec certitude que ce cours m’a aidé à arriver frais à Monte Carlo et tenir la distance lors de l’EPT.Dernier jour : je me fais littéralement éclater au padel et je suis tellement en tilt que je dois m’éloigner entre les sets afin de faire des pompes. L’aprèm sera l’occasion pour moi de rencontrer Pier Gauthier en chair et en os pour la première fois, lui qui me coach pourtant depuis mon arrivée dans le Team. L’occasion aussi de réfléchir sur la manière dont je fonctionne, mes objectifs, et cette envie retrouvée de compter parmi les meilleurs de ma discipline. Je me rends compte une fois de plus que ce n’est que lorsque que je suis dos au mur que j’arrive à donner le meilleur de moi. Toujours dans la réaction plutôt que dans l’action : j’ai toujours été bon pour monter des bankrolls, jamais pour les conserver. La route de zéro à 100 000, je la connais, je l’emprunte dans les deux sens quasiment chaque année. J’en connais les moindres virages et recoins. L’euphorie de la montée, la satisfaction de s’être tiré de la galère. Puis la dolce vita, inévitable, les soirées, le vide spirituel, et les mises de 5 000 balles à la roulette qui vont avec. La pente est douce et descendante. Jusqu’au moment où tu touches le fond, réveil glacial, et le besoin impérieux, enfin, de se retrousser les manches pour gagner à nouveau. Mes potes en ont même tiré une blague : la légende voudrait qu’à chaque fois que je frôle la banqueroute un ange gardien m’envoie à domicile un colis de 100 000. Après Malaga, il y avait eu les EFOP, peu après c’était le Highlander d’Aix-Les-Bains et deux week-end online de folie avec deux dimanches successifs à 30 000 et 15 000 balles. Et bien sûr le Winamax Poker Open de Dublin il y a six mois.
Le séminaire se termine déjà, je monte dans le taxi en compagnie de Sylvain, Michel et Guillaume : direction Monaco. Ils vont tous jouer le Highroller FPS programmé quelques heures plus tard. Pas moi, et j’ai beaucoup trop honte de leur en avouer la vraie raison : ma bankroll ne me le permet pas. Une demi-heure plus tard, nous sommes arrivés. Quel meilleur lieu que la mythique Salle des Etoiles pour vérifier que la légende dit vrai : s’il y a un moment pour prouver que je suis né sous une bonne étoile, c’est maintenant, et je ne compte pas laisser passer ma chance.