Au moment d'écrire ces lignes, je viens de rentrer à Londres pour un lundi comme les autres. Enfin, pas tout à fait. Hier, le Main Event du Winamax Poker Open de Bratislava a couronné son champion, le Belge Aliosha Staes. Et j'ai pu être témoin, pour la première fois en Slovaquie, de l'ambiance unique que seul Winamax est capable de mettre en place sur ses festivals.

Ces quelques jours m'ont permis de déconnecter, après énormément de tournois ces dernières semaines, en particulier online. J'ai pu rencontrer le reste du Team, ce qui n'était pas arrivé depuis juillet dernier à Las Vegas. Mon corps et mon esprit ont besoin de ces moments-là. C'est toujours agréable de passer du temps avec le reste de l'équipe, d'échanger sur nos expériences récentes, et de rigoler un peu, tout en jouant en 6-max, dans une atmosphère bien plus détendue que celles des tournois que je dispute habituellement.

À vrai dire, mon déplacement à Bratislava était mon premier voyage poker depuis la fin des WSOP. Une longue pause que je n'ai interrompue que quelques jours pour me rendre au PokerGO Tour de Chypre en août. J'ai passé presque deux mois loin des grands festivals, si l'on tient compte du fait que je ne suis pas allé à Barcelone pour l'EPT. Cet intermède slovaque était donc le parfait échauffement avant une dernière ligne droite 2024 bien chargée.

Mon programme de tournois d’ici à la fin de l’année se concentrera principalement sur trois événements, avec trois festivals répartis sur deux continents : Chypre, Monte-Carlo et les Bahamas.

Chypre, un EPT et beaucoup de Highrollers

Dans quelques jours, je voyagerai à Chypre pour l’European Poker Tour. [Au moment où nous publions cet article, le festival vient de se terminer. Fidèle à ses habitudes, Adrian a claqué trois podiums sur des tournois Highroller, NDLR]. L’année dernière, c’était la première fois que le circuit EPT faisait escale sur l’île méditerranéenne, et je ne suis pas surpris qu’il y revienne. L’hôtel, les salles de jeu, mais surtout (ce qui m’intéresse le plus) la qualité des tables et la quantité d’argent qu’il y a dans cette région : tout cela en fait l’une des meilleures destinations de l'année.

Le seul "mais" que je vois pour cette étape est la situation géopolitique du moment dans la région. Je ne parle pas d’un point de vue de sécurité personnelle, car honnêtement, je ne me suis jamais senti en danger lors de mes précédents séjours là-bas. Mais il est indéniable que cette situation va avoir un impact sur la décision de beaucoup de joueurs locaux de venir participer au festival. Une décision qui serait bien plus simple s’il régnait une atmosphère plus paisible. Malheureusement, nous ne pouvons rien y faire.

Quoi qu’il en soit, je suis sûr que l’EPT Chypre sera un grand événement, où les tournois Highroller s’annoncent grandioses, et où, nous les Espagnols, seront nombreux à participer. Plusieurs amis m’ont déjà confirmé leur présence, et c’est toujours une motivation supplémentaire.

Monte-Carlo, ma deuxième maison

Après Chypre, je prendrai quelques jours de repos à la maison avant de me rendre à Monte-Carlo pour les Triton Poker Series.

Je l’ai déjà dit et je vais le répéter encore une fois : Monte-Carlo est un endroit où j’ai signé quelques-uns des meilleurs résultats de ma carrière. J’y ai décroché de grosses victoires lors de l’European Poker Tour, mais aussi lors des Triton Poker Series. L’année dernière, j’ai terminé deuxième du Main Event Triton, décrochant l’un de mes plus gros gains au poker. Alors bien sûr, je signe pour que ce prochain séjour dans la principauté se passe aussi bien.

Jouer à Monte-Carlo est toujours spécial. La Salle des Étoiles est l’une des plus majestueuses du circuit, et je ne sais pas si c’est à cause des bons souvenirs qu’elle m’évoque quand j’y entre, mais je me sens particulièrement motivé chaque fois que je mets un pied dedans.

Concernant le festival Triton, je ne vais rien dire que vous ne sachiez déjà : les tables sont remplies de certains des meilleurs joueurs du monde. Les fields sont réduits, mais extrêmement relevés, et les tournois sont très chers ce qui, si les choses ne se passent pas bien, peut vite entamer le capital financier de n'importe qui, ou presque. Mais je suis prêt. Je pense que j’arriverai en bonne forme, à la fois psychologiquement et physiquement, ce qui me donne confiance quant à mes (bonnes) performances à venir. Je n'ai qu'à être le plus serein possible et à prendre les meilleures décisions pour que tout se passe bien, en tout cas à mes yeux.

Les Bahamas pour un 5ᵉ bracelet

Après Monte-Carlo, il sera temps de boucler l’année avec un dernier feu d'artifices : les WSOP Paradise aux Bahamas. Un autre pays où j’ai connu de grands résultats, et j’espère que la tendance sera la même cette année.

Je terminerai donc l'année là-bas, sur un festival que j’attends avec impatience, pour plusieurs raisons : parce que les WSOP ont programmé des tournois très spéciaux avec de grosses garanties et de gros buy-ins, parce que certains d’entre eux combinent une partie online et une partie en live, et dans l’un d’eux, je serai déjà qualifié en ligne. Et aussi, soyons honnêtes, parce que plusieurs bracelets seront distribués, et je suis toujours déterminé à ajouter une cinquième breloque à ma collection personnelle.

Ça ne me dérangerait pas que ce cinquième bracelet tombe lors du Super Main Event. Un tournoi avec un buy-in de 25 000 $ et 50 millions garantis. CINQUANTE MILLIONS ! Ce tournoi va être une folie. Il faudra plus de 1 900 entrées pour couvrir la garantie, mais si l’on considère qu’une bonne partie du début du tournoi va se jouer online, je ne pense pas que ce sera un problème de l’atteindre. Cela fait tourner la tête rien que d’y penser. Ça va être énorme, j’en suis sûr.

Quoi qu’il en soit, contrairement à 2023, je n'enchaînerai pas avec Las Vegas pour le WPT World Championship qui se déroulera au Wynn. J'ai l'impression que la guerre entre organisateurs est encore plus sanglante cette année. En 2023, ils avaient choisi des dates de manière que les jours en commun soient peu nombreux, permettant aux joueurs de se rendre à la fois aux Bahamas et à Las Vegas, même si cela impliquait de manquer quelques jours de festival. Mais cette année, ils n’ont pas voulu nous faciliter la tâche, et les WSOP ont programmé leur événement de telle sorte que les joueurs soient pratiquement dans l'obligation de choisir l’un ou l’autre des deux circuits. Moi, je choisis les WSOP Paradise.

Voilà pour ma fin d’année 2024. J’espère que la prochaine fois que je m’assoirai devant mon écran pour écrire un nouveau blog, je pourrai vous raconter plein de bonnes choses issues de l’un des trois festivals que je viens de vous présenter. Si c'est le cas, attendez-vous à un résumé très détaillé.

Je vous embrasse, et vous donne rendez-vous à la prochaine. Souhaitez-moi bonne chance !