[Blog] Comment j'ai gagné un concert privé
Par Life Style
dansS'il y a une chose que le poker en live peut nous apporter par rapport au jeu online, c'est le contact humain, la rencontre avec des personnes de tous horizons. C'est encore plus vrai lorsqu'on a la chance de faire partie du Team Winamax. Si je devais faire le bilan de mes six dernières années passées au sein de cette grande famille, au-delà des émotions indescriptibles que j'ai pu vivre grâce à ce jeu, je retiendrais en premier lieu toutes les rencontres incroyables que j'ai pu faire lors de mes déplacements : joueurs pros et amateurs réunis autour de la même passion, mais aussi des personnalités que j'admire, artistes, sportifs de haut niveau, hommes d'affaire brillants... Des personnages souvent hauts en couleur et dont je ne pensais pas croiser la route un jour.
Vous m'imaginez moi, fan de Téléphone, saluer un Jean-Louis Aubert tout sourire lors d'un dîner à Deauville, qui en me tendant la main m'annonce "Je suis fan, j'ai vu toutes vos vidéos !" J'en suis restée bouche bée. Ou encore expliquer la zone de push à Louis Bertignac au retour d'un dinner break le long de la plage. Je ne suis généralement pas très fan girl, mais simplement croiser Matt Damon ou Aaron Paul dans les couloirs du Rio, c'est quand même un petit kiff pour la cinéphile que je suis. Par contre j'avoue ne pas avoir compris l'attroupement autour d'une table à Barcelone jusqu'à ce qu'on m'explique qu'il s'agissait d'un certain Neymar... Eh oui vous l'aurez compris, le football, c'est pas mon dada.
Tous fous du MAD
Parmi tout ce beau monde, j'ai pu côtoyer à plusieurs reprises Mike d'Inca, chanteur du groupe Sinsémilia, grand passionné de reggae autant que de poker, et membre émérite de nos Winamax Important People (mais aussi fan caché de didgeridoo, sans rancune hein Mike !). Une personne généreuse, sincère et incroyablement gentille qui est devenue un ami après de nombreuses soirées passées ensemble grâce à Winamax. Aussi, lorsque Mike a décidé de fonder le MAD Poker Club à Marsanne dans la Drôme, où je vis, Harper et moi avons naturellement accepté avec plaisir de devenir parrain et marraine de ce club en devenir.
La première fois que nous l'avons retrouvé, le rendez-vous était donné à la "salle de cartonnage" de la ville. Un nom un peu moins clinquant que l'Amazon Room, je vous l'accorde, mais après tout, quoi de mieux pour taper le carton ? Dès les premières minutes passées au MAD, j'ai senti une ambiance particulière au sein du club. C'est qu'on y signe un accord tacite en rejoignant ses rangs. Extrait du règlement : "À une table, les joueurs et les joueuses tu respecteras." "Tu es passionné de poker, très sympa, mais un peu misogyne, raciste ou homophobe ? Passe ton chemin : ce club n’est pas pour toi." "Rappelle-toi : ici c’est le MAD, pas la table finale des WSOP. Le plaisir et la convivialité passent avant la victoire !" De quoi assurer de belles et longues soirées dédiées aux rencontres et au simple bonheur d'avoir cartes et jetons en main.
Ce qui n'empêche pas le club d'organiser des événements énormes. Comme par exemple le grand tournoi annuel de l’association qui a eu lieu en octobre. Une épreuve sur deux jours à faire pâlir le circuit professionnel ! Vous êtes prêts ? Parmi les lots, on retrouvait un package à 800 € pour un événement Winamax, un week-end au ski pour deux personnes, une semaine en centre de vacances, une PlayStation 4, des enceintes, un grand cru... Je vous ai dit que c'était du lourd ! J'ai moi-même participé au prizepool en offrant deux heures de coaching autour de verres. De son côté, Mike n'a vraiment pas fait semblant : parmi ces lots se trouvait un concert privé du groupe Sinsémilia au domicile du gagnant, rien que ça ! J'ai tout de suite trouvé l'idée très cool : un concert privé en plein air, posé un soir d'été dans mon jardin avec tous les potes, la famille et quelques litres de punch... Ça me fait pas mal rêver.
Bon, tout reste encore à faire, il va quand même falloir gagner le tournoi avant de tirer des plans sur la comète. J'arrive donc à Marsanne pour donner le coup d'envoi du tournoi et, après un accueil toujours aussi chaleureux des membres du MAD et des bénévoles qui bossent dur et œuvrent pour que le tournoi soit une réussite, me voilà lancée dans le tournoi. Le plus dur dans ces tournois, c'est de conserver sa rigueur. Par exemple en ne tapant pas dès midi dans les boissons à consommer avec modération. Mais voilà, l'ambiance est toujours au top, on plaisante à table, ça donne envie de perdre son sérieux et de jouer plus de mains que de raison. Et sur un tournoi de club, il n'y a pas de secret, la meilleure stratégie est de jouer serré, d'éviter les gros bluffs en début de tournoi et de jouer direct, sans folie. Ce n'est pas le jeu le plus intéressant, mais c'est clairement le plus efficace contre ces fields. Je prends donc mon mal en patience et joue sérieusement. Malgré cela, la variance n'est pas de mon côté et au bout de quelques heures de jeu je suis éliminée avec As-Dame contre une paire de Dames.
Vegas, Marsanne : même combat
Déception. Mais c'était sans compter sur Harper qui, n'ayant pas touché les cartes depuis sa place payée sur le Main Event des WSOP, est arrivé gonflé à bloc pour jouer ce tournoi. Et c'est qu'il maîtrise son sujet ! Celui qui a l'habitude de couvrir et de commenter les étapes WiPT - entre autres - connait ces tournois sur le bout des doigts. La structure, le rythme des éliminations, quand il est plus intéressant de voler blindes et antes... Même en étant short stack toute la journée, il réussit, grâce à beaucoup de patience, à se hisser en table finale. Beaucoup de joueurs amateurs n'ont pas l'habitude de jouer des tournois sur plusieurs jours et on voit assez souvent des craquages dûs à la fatigue, un manque de concentration et de l'impatience. On ne peut pas leur en vouloir, on ne se rend pas forcément compte à quel point il est compliqué de conserver son A-Game pendant vingt heures de poker sur deux jours.
Au final, Harper arrive à se glisser jusqu'à la quatrième place sur les 184 joueurs au départ. Puisqu'on partage notre vie ensemble, je peux vous dire que j'ai été à ce moment-là particulièrement attentive au prizepool. Qu'est-ce qu'il prend le quatrième ? Sachez qu'au MAD, le lot n'est pas forcément associé à la place ! Une fois arrivés en finale, les joueurs ont établi une liste de préférence parmi les neuf lots proposés. Ce qui peut par exemple permettre, même en terminant cinquième, d'obtenir son troisième lot préféré en fonction des choix adverses. Bon, je vous avoue que tout le monde a choisi en premier un package à 800 € pour un tournoi live Winamax. Comment ça c'est mieux que deux heures passées en ma compagnie ?
Allez, fais voir ta liste, Harper ! Un package Winamax ? Mais tu ne peux pas jouer, toi, vas nous faire le Twitch et enlèver ça de ta liste. La PlayStation ? Une à la maison c'est déjà de trop ! Le weekend au ski ? Oui, pas mal... Et attends, qu'est-ce que je vois là ? Le concert privé de Sinsemilia ?! Très bien placé sur sa liste figurait effectivement le lot qui me faisait de l'œil depuis deux jours. Il fallait désormais attendre le choix des trois joueurs sur le podium pour connaître leurs préférences. Tous se sont orientés vers d'autres cadeaux, le concert privé est à nous !
Bon d'accord, ce n'est pas vraiment moi qui ait gagné ce concert (même si je vais en profiter tout autant !) mais je tenais vraiment à écrire ces lignes pour vous dire à quel point j'aime vivre ces moments. Quelques semaines plus tôt, je participais aux 10 ans de Poker@Lyon sur un tournoi ayant réuni 500 joueurs ! Le poker associatif a encore de belles années devant lui... Je souhaite la même longévité au MAD !
Crédit photos : compte Facebook du MAD Poker Club