Winamax

I have a dream

Par dans Tournois Live il y a plus de 10 ans.

Photo : Joe Giron / PokerNews.com Photo : Joe Giron / PokerNews.com

Lundi 4 novembre, 16 heures 40, Las Vegas, casino Rio. Nous sommes à cinq minutes à peine du coup d'envoi de la table finale des Championnats du Monde de poker. Sylvain est prêt, il est assis et a l'air concentré. Un homme en mission. Autour de lui, ses adversaires. Tous affichent de subtiles nuances dans leur comportement. Certains ont fait leur entrée en scène comme des stars du rock. D’autres de manière beaucoup plus discrète. Mais tous ont désormais le masque. Le masque du type qui s’apprête à jouer la partie de poker la plus importante de sa vie.

Le stage du Team Winamax organisé à Chamonix quelques mois plus tôt me revient en mémoire. Le coach mental de l’équipe Pier Gauthier avait demandé à chacun quel était son objectif dans le poker – mais il voulait qu’on lui réponde quelque chose de possible, d’atteignable. L’un d’entre nous avait répondu « Je voudrais gagner les World Series of Poker », provoquant un tollé de railleries chez le reste de l’équipe. Moi le premier, je trouvais que se fixer sur ce tournoi en particulier relevait plus du fantasme, du rêve, que d’un objectif atteignable.

Et pourtant, maintenant j’y étais, en finale des World Series of Poker. Assis, non pas à la table bien entendu, mais tout de même aux premières loges, dans les gradins, avec un statut assez privilégié : je coache l’un des finalistes. Co-coach, pour être plus précis, car nous sommes trois à avoir travaillé avec Sylvain sur la préparation de cette finale, Davidi Kitai et Nicolas Cardyn sont aussi de l’aventure. Comme Sylvain, nous ressentons tous les trois la pression avant le départ. Les questions se bousculent. Est-ce que notre stratégie va... Lire la suite

En constant apprentissage

Par dans Tournois LiveCash Game Online il y a plus de 10 ans.

J'ai commencé à jouer au poker durant l'été 2005, je venais de prendre la décision d'arrêter les jeux vidéo et je n'avais pas encore commencé la fac. J'avais donc trois mois libres devant moi et je les ai passés à me familiariser au poker en cherchant des informations sur Internet, en intégrant les stratégies de base et en essayant de les mettre en application en play money, ce qui est comme beaucoup d'entre vous le savent très très rock and roll parfois. Me sentant prêt début septembre, j'ai déposé dans un premier 5 dollars que j'ai perdus dans la journée même après être monté à 50 dollars et avoir perdu full max contre carré en NL50. Je venais de prendre ma première leçon essentielle : gérer sa bankroll, c'est important.

Deuxième essai le lendemain avec trois dollars cette fois-ci, un peu limite pour grinder les cash games 0,01$/0,02$, mais c'était le max que ma carte bleue étudiante avait bien voulu me donner. Un petit peu de chance et pas mal de hit and running des tables m'a permis de monter à 35 dollars dans la journée et j'étais sauvé. Rien ne pourrait plus m'arrêter de grimper de limites, j'allais mettre les heures qu'il fallait et les gravir une à une pour finir au top, j'en étais sûr. En janvier 2007, soit un peu plus d'un an plus tard, je m'installais en 10$/20$ avec une bankroll de plus de 100 caves.

Si je vous raconte cette histoire, c'est car j'ai compris comment j'avais su perdurer au top pendant toutes ces années. Si vous analysez les joueurs de 10$/20$ de janvier 2007, vous constaterez qu'ils ont tous plus ou moins disparu de la circulation, la plupart sont broke car ils n'ont jamais su s'adapter ou évoluer aux nouvelles techniques et tendances qui viennent révolutionner... Lire la suite

Hé oui, c'est la reprise...

Par dans GénéralTournois LiveLife StyleCash Game Online il y a plus de 10 ans.

Les vacances sont terminées, l'heure est venue de vous sortir le classique blog de début de saison sur les objectifs !

Pour ce qui est de mes vacances, rien de spécial. J'ai d'abord passé quelques semaines dans la grisaille londonienne car, oui, il fait également gris l'été à Londres, le mois d'août s'avérant être le plus pluvieux de l'année tandis qu'il faut venir en septembre, octobre, avril, mai et juin pour (espérer) passer entre les gouttes.

Je suis ensuite parti une semaine à Ibiza, c'était moins reposant mais quand même très fun. Histoire de ne pas trop me dépayser, j'ai rapidement enchaîné à mon retour à Londres avec le festival de musique électro de Clapham (SW4).

J'ai également pu profiter du carnaval de Notting Hill, plutôt contre mon gré puisqu'il avait lieu sur le pas de ma porte, et je peux vous dire que c'est vraiment le truc le plus trash que j'ai jamais vu de ma vie. Je suis sorti vers 23 heures le dernier soir pour aller chercher un truc à manger et les scènes d'apocalypse auxquelles j'ai assisté seront censurées dans ce billet.

J'ai ensuite terminé ma préparation de rentrée avec un challenge cash game en basses limites sur Winamax. Certains d'entre vous ont peut-être eu le temps de le suivre, pour les autres, session de rattrapage avec mes comptes-rendus.

Cette semaine de grind, bien qu'en basses limites, m'aura servi et préparé pour les tournois à venir, essentiellement mentalement. Passer quatre heures par jour à jouer les basses limites sans craquer est clairement un exercice de résistance et de maîtrise de soi. J'ai quand même un peu déjoué le mercredi et cela m'a aussi permis de tester et de travailler ma récupération et mes techniques pour enrayer le... Lire la suite

Une autre manière de s'envoyer en l'air

Par dans Life Style il y a plus de 10 ans.


« Mais qu'est-ce que je fais là ? »

« Pourquoi ? Mais pourquoi ? »

« Tout va bien dans ma vie pourtant. Demain je joue la troisième journée des Championnats du Monde. J'ai un gros tapis. »

« Pourquoi je cherche à me mettre en danger comme ça ? »

Voilà mes dernières pensées alors que je m'apprête à me jeter d'un avion en plein vol, à 5,000 mètres d'altitude.
Si vous m'aviez dit sept jours plus tôt que je sauterais en parachute, je vous aurais ri au nez. Sept jours plus tôt, j'étais au bar du Vdara, en train d'attendre Martin et Arthur, des potes de Los Angeles qui débarquaient à Vegas pour trois jours de fiesta.

Ce qui tombait bien : j'étais plutôt motivé pour faire la fête, mon séjour avait été très studieux jusque-là, avec des séances de sport quotidiennes avec un entraîneur et des tournois pratiquement tous les jours. Les résultats avaient été très décevants, en revanche, malgré un bon niveau de jeu - à mon avis. J'avais besoin de casser un peu cette dynamique avant mes deux derniers tournois des World Series of Poker : le Pot-Limit Omaha à 10,000$ et le Main Event.

Ma petite amie Juliette m'avait rejoint quelques jours plus tôt et il ne manquait plus que mes amis pour entamer un bon vieux week-end dans la plus pure tradition Vegassienne. Pool parties, casinos, boîtes... La totale. C'était sans se douter de ce que Martin avait prévu pour moi.

Nos retrouvailles sont chaleureuses et le début de soirée très agréable : dîner au Yellowtail, craps au Cosmopolitain, roulette à l'Aria puis direction le Surrender pour une pool-party de nuit. C'est à la sortie de cet établissement que Martin a senti qu'il était temps de passer à l'action. Il me... Lire la suite

Une semaine loin du poker

Par dans Life Style il y a plus de 10 ans.

[Initialement publié sur Winamax.fr le 1er juillet 2013 dans le cadre de notre reportage en direct des World Series of Poker de Las Vegas]

A un peu plus de mi-parcours de ces World Series of Poker 2013, les tendances commencent a s'affirmer. Certains ont dores et déjà assuré leurs vacances a Ibiza, et se préparent physiquement et mentalement en allant au XS, au Hakkasan ou encore au Light. D'autres eux voient les rêves d'un été profitable et paisible s'assombrir, et la perspective de passer deux mois sur la plage a été remplacée par celle de grinder l'XTASE, l'XPERT et le Cocktail à leur retour en Europe.

Quid de votre serviteur? Et bien je ne rentre dans aucune de ces deux catégories ! La raison est simple, j'avais tout prévu et pour une fois, ça a plutôt bien fonctionne. Je me doutais bien qu'après 20 jours de grind intense et potentiellement infructueux, j'allais ressentir de la lassitude et surtout de l'agacement quand a la tournure des évènements. J'avais donc programmé à l'avance une petite semaine de break en plein milieu des WSOP : elle est arrivée juste à temps.

Du coup, on fait quoi pendant une semaine de break a Las Vegas ? Eh bien, ce n'est pas une problématique si compliquée que cela, vous vous en doutez. Il suffit de se laisser aller a faire tout ce que cette ville vous pousse a faire, enfin avec modération hein, pas question de finir en Very Bad Things ou Leaving Las Vegas.

J'ai donc profité du passage de toute la crème mondiale des DJs pour aller faire un tour dans le désert pour le festival Electric Daisy Carnival. L'occasion pour Boyz Noize de me retourner le cerveau une fois de plus (qu'est ce que ça tape) mais aussi de réaliser que la musique électronique avait... Lire la suite

The final countdown

Par dans Général il y a plus de 10 ans.

Je suis comme un enfant à l'approche de Noël. Comme tous les ans, mes WSOP vont bientôt commencer et cette année, pour plusieurs raisons - identifiées ou non - je me sens particulièrement prêt et ambitieux.

Technique, mentale, physique, rarement ma préparation a été aussi bonne. J'ai enchainé les heures de tournois en ligne au plus haut niveau avec de bons résultats, j'ai analysé des heures de vidéos (qui seront prochainement disponibles), je suis allé assez régulièrement à la salle de sport et j'ai bien réfléchi à mes objectifs.

Je suis fin prêt à en découdre pendant six semaines et, cette année, les changements vont également s'opérer sur place.

- Je change de vue au Vdara (brag). Apres avoir passé six semaines dans la city view suite l'an dernier, je me suis dit que je devais changer d'air et éviter de péter un plomb à cause de la chambre, j'ai donc opté pour une suite plus grande et plus chère.

- Fort de mon expérience 2009/2010, j'ai à nouveau un entraineur sportif particulier. Objectif : une vingtaine de jours particulièrement sains avant une semaine de pause puis une dernière ligne droite très excitante.

- Je vais me faire livrer des plats équilibrés au Rio. Fini les pizzas dégueulasses (que j'adore) et la galère pour manger en deux minutes. Fini les insultes au service de chambre et les extras de malade sur la facture à la fin du séjour. Cette année, je mangerai sain et moins cher.

- Fini aussi de mélanger plaisir et travail. J'ai décidé de faire les trois premières semaines en mode sérieux/sport/poker puis de me prendre une semaine de repos/fête avant de finir sérieusement. Le palier de décompression est à mon avis obligatoire si on veut tenir... Lire la suite

The Big Miss

Par dans Général il y a plus de 10 ans.

Comment bien jouer au poker quand on a des problèmes personnels ?

Cette question, je me serais bien passé de me la poser. Surfant sur la vague de ma 12e place (d'accord, une petit vague...) à Venise et de ma victoire sur les Winamax Series, je débarquais à Berlin plein d'espoir. J'ai fait ma gym, mangé mon poisson et plutôt bien maîtrisé les quatre premiers niveaux.

Quinze minutes restent à jouer avant la pause lorsque mon téléphone vibre. Le SMS est dévastateur. Je me lève un peu désorienté avant de me rasseoir. Je jette une main et réalise que j'ai besoin d'aller prendre l'air, de marcher, de réfléchir. Rapidement, la solution se profile : remonter à ma chambre pendant la pause, me mettre un peu d'eau sur le visage et, surtout, laisser le téléphone a l'hôtel pour éviter de répondre aux futurs SMS, appels, messageries instantanées...

Je m'exécute. Ah et, bien sûr, n'en parler à personne. Essentiel.

Je trouve donc un prétexte bidon pour expliquer mon état à tous les gens que je croise et me retrouve à la table avec un tapis confortable de plus de 100 blindes, prêt à jouer deux heures avant la pause repas. Ou plutôt deux heures avant de retrouver mon téléphone et de pouvoir enfin en parler...

Trois mains passent sans que je n'en joue aucune, je suis bien, je joue serré, quatre minutes se sont écoulées depuis la reprise et j'ai regardé la montre onze fois. Je laisse passer un tour de plus sans jouer, ravi de ma maturité et de ma capacité à rester concentré. Douze minutes se sont maintenant écoulées, j'ai vérifié six fois, il nous reste donc soixante-trois minutes avant la fin de ce niveau puis un... Lire la suite

Objectif Lune

Par dans Tournois LiveLife Style il y a plus de 10 ans.




©F.DUCASSE

Je comptais écrire à propos de Tictrac, la start-up que je soutiens, mais c'était sans compter sur ma (relative) bonne performance lors de l'étape World Poker Tour de Venise la semaine dernière. C'est de ce qui s'est passé après ma sortie dont j'ai envie de vous parler. De la « redescente » qui suit un tournoi comme celui-ci.

Dans le poker comme ailleurs, après une main perdue, une session ratée, un tournoi décevant, le processus de « deuil » suit plusieurs étapes successives. D'abord on nie. Après on s'énerve. Ensuite on marchande. Puis on accepte. Bien entendu, ce processus est bien plus rapide que lors d'un deuil véritable, et la douleur n'est pas comparable. Mais le chemin est cependant assez similaire. C'est une des choses dont était venu nous parler le coach mental Denis Troch, ancien coach de Vikash, lors d'un séminaire du Team.

Qui que l'on soit, face à l'échec, on passe par les mêmes étapes. Déni. Colère. Marchandage. Acceptation.

Nous sommes aux alentours de 19 heures lorsque je me fais éliminer du WPT Venise avec As-3 contre As-Roi. Douzième, une place ultra-décevante forcément, vu les attentes que j'ai.

Sur le moment, je suis effondré, et un peu énervé. Je sais que je n'ai rien à me reprocher sur le dernier jour, j'ai perdu avec deux As contre As-Roi à tapis avant le flop pour un pot énorme. Les papiers sont donc en règle. Pourtant, je suis complètement à l'ouest, la tête qui tourne, je ne réalise pas encore. Je suis probablement dans le déni, alors je me force à faire une analyse objective de mon tournoi.

Je note rapidement sur le bloc-notes :

''Day 1 et 2, j'ai run très très hot en jouant tout de même de moins en moins bien, gros problèmes de concentration et de... Lire la suite

Le post-it

Par dans Général il y a plus de 11 ans.



Il y a quelques mois à peine, je remportais mon premier tournoi de poker majeur : l'étape European Poker Tour de San Remo. J'y étais ! Après quelques années passées à écumer le circuit, alternant entre des années euphoriques (2007, 2010) et catastrophiques (2008, 2012). On top of the world, plus ou moins.

Sauf qu'on n'y reste jamais bien longtemps, au top. Alors j'en ai profité un maximum, essayant de surfer sur la vague lors des tournois qui ont suivi... le tout sans grande réussite. Me revoilà donc, en bon numéro 265 mondial (d'après le Global Poker Index), prêt à tout remettre en question pour essayer d'aller titiller les machines à gagner du Top 10.

Je ne vais pas vous resservir le discours à deux balles du mec qui se sent mieux dans la peau du challenger que celle du favori. Ni écrire un truc du genre ''je suis attendu au tournant''. Car ne nous sommes pas au tennis ici, dans notre milieu il y a deux catégories de joueurs :

1/ Ceux qui vous respectaient dès le début. Ils vous respectent encore aujourd'hui, car après tout vous ne pouvez pas être si con que ça. Ces joueurs sont généralement les meilleurs du monde (car ils évitent de faire montre d'ego mal dirigé), ou les pires (car ils n'ont aucune ambition).

2/ Ceux qui veulent vous bouffer, car vous êtes clairement un fish. Dans cette catégorie, on retrouve tous les mecs contre lesquels vous avez déjà chatté au moins une fois en live, sur Internet, ainsi que tous leurs amis, et bien sur un petit groupe de très jeunes joueurs aux dents longues pour qui un mec de plus de 25 ans et François Montmirel, c'est kif-kif.

En gros, rien n'a vraiment changé, donc. Gagner un titre de nos jours, c'est nul ! Tout le monde en a au moins deux, on a même... Lire la suite

Quelques nouvelles

Par dans Tournois LiveLife Style il y a plus de 11 ans.

L'année 2013 a débuté sous le soleil pour moi. Comme tous les ans, je me suis rendu aux Bahamas pour jouer ce qu'on pourrait appeler les World Series des Kids du Poker. Les Bahamas sont en effet très populaires en raison de la limite d'âge pour y jouer qui n'est que de 18 ans contre 21 aux USA.

Du coup, il est assez classique de se retrouver à table avec six gamins à l'air d'être tout juste sortis de l’œuf mais qui sont en réalité des killers du online. Cette année n'a pas été différente en ce qui me concerne puisque je me suis retrouvé à une table de joueurs inconnus qui m'ont rapidement défoncé.

Direction la plage pour quelques jours avant de retenter ma chance sur le tournoi de Pot-Limit Omaha à 5,000$, qui va tourner court lui aussi. Mes talents de swappers (le fait d'échanger des pourcentages de ses gains éventuels avec d'autres joueurs engagés dans la même épreuve) ont cependant encore frappé puisque le suédois Ramzi Jelassi a fait une petite perf (je parle du PLO hein, je n'avais pas d'action sur son EPT Prague, hélas) et j'ai rapidement pu réinvestir tout cela en roulette/craps/homards avec un résultat plutôt satisfaisant.

J'ai reçu d'excellents retours à propos de mes vidéos stratégiques de Omaha en basses limites. Vous pouvez les retrouver ici :

Part 1 - Recherche de défauts en Pot-Limit Omaha
Part 2 - Commentaires d'une session PLO 0,5€/1€

Sachez que j'en ai tourné deux nouvelles et que j'en suis vraiment très content, il me tarde que vous les voyiez !

L'année va s'accélérer progressivement puisqu'après... Lire la suite