Winamax

Régal au Maroc

Par dans GénéralLife StyleCash Game Live il y a plus de 11 ans.

Je me suis levé assez tôt ce matin. 7:39. C'est l'heure qui s'affichait sur l'horloge à cristaux liquides de la télévision. Ca faisait longtemps que je n'avais pas gouté aux joies du matin, et je me remémore mon périple marocain. Un seul mot : vidé. J'ai joué aux cartes 12 heures par jour pendant près de 20 jours sans faire de break, à des heures loin du standard des bureaux parisiens. Les parties sont belles mais épuisantes nerveusement : nous jouons essentiellement du Hold'em de façon assez short.




D'abord, nous étions à Marrakech. Je ne vais pas décrire une énième fois à quel point l'endroit est plaisant et l'accueil quasi parfait. Merci à Nadia, Nabil, Mme Bauchet, JA... J'en oublie, c'est sûr. Deux amis m'accompagnèrent mais hélas pour eux, nous tombions en plein mois du Ramadan. Les délices locaux (pour ceux qui ont l'esprit mal placé, je parle évidemment de la cuisine marrakchite) n'y étaient pas accessibles, ou très peu. Ludovic Heinry ("AAdreamzz" sur Winamax) est venu tenter sa chance dans la partie du Casino Es Saadi. Avec moins de réussite que moi. J'ai fini le voyage gagnant de 20,000€ approximativement.

Nous nous dirigeâmes ensuite pour Rabat, la ville princière du Maroc. A Marrakech, le tohu-bohu quotidien et intempestif de 10h à 20h donne à l'air une teinte orangée, mélange de sable, poussière et de fumée de cyclomoteur.

Rabat, elle, est blanche. Les palais princiers ne s'arrêtent pas le long des artères principales. Les voitures sont essentiellement de grosses berlines à vitres teintées. Elle est aussi très verte. Sur le chemin du départ, de l'hôtel à l'aéroport Rabat-Salé, je fus... Lire la suite

Destination Terrou-Bi

Par dans Life StyleCash Game Live il y a plus de 11 ans.

Bienvenue au paradis.

Tout comme la faune sous marine, les parties juteuses se font de plus en plus rares. Je dois m'éloigner loin des côtes parisiennes pour trouver de nouveaux endroits sauvages, là où l'écosystème n'a pas encore été attaqué par les hordes de professionnels scandinaves ou américains.

Je vous écris de l'Aviation Club de France, ma cardroom de prédilection. J'y joue une partie de Limit mixed games 80€/160€, quelque chose de routinier où la victoire comme la défaite ne change rien. Je perds un peu mon temps. Néanmoins, je prends encore du plaisir à jouer avec les gars du Limit, des gens généralement plus intéressants que la moyenne des joueurs de cash live. Et je repense aux dix jours que je viens de passer.

On me laisse savoir qu'une belle partie est organisée au Sénégal, au casino-resort le Terrou Bi, à Dakar. Je délaisse donc les stressants cash games parisiens pour tenter ma chance sur les terres africaines. A peine arrivé a l'aéroport, un émissaire du casino m'attend devant la sortie de l'avion avec une photo de ma tête à la main. Grâce à lui, je passe la douane en trois minutes alors qu'une queue ne finissant pas m'attendait.

Je joue au poker une heure plus tard dans la partie la plus agréable que j'ai pu jouer depuis une décennie peut être, et ce fut ainsi tous les jours. Je me suis goinfré de langoustes grillées et d'oursins fraîchement péchés le matin. Et ceci tous les jours de  la semaine tout en jouant au poker.

Entre chaque session (oui, les parties durent 90 minutes, et les joueurs peuvent se décaver : ça joue donc short, mais ça flambe bien alors on ne va pas se plaindre), je vais piquer une tête dans la mer à trois minutes de la table de poker.... Lire la suite

Action à l'Aviation

Par dans Life StyleCash Game Live il y a plus de 12 ans.


Une fois de retour de Vegas, mon downswing s'est terminé et j'ai enchainé les mois gagnants. Il faut dire que l'action « high-stakes » est de retour à Paris : David Benyamine, Romain Arnaud, Rui Cao, Basil Yaiche, Idris Ambraise et d'autres ont bataillé avec moi sur les tables de l'Aviation Club de France (25€/50€, 50€/100€, ou 100€/200€, toutes en Pot-Limit Omaha).

D'autres joueurs moins aguerris techniquement se sont joints aux enflammées parties parisiennes.

Jusqu'à mi-décembre, tout se passait bien. D'ailleurs je n’écris pas trop quand ça va bien. Surement trop occupé à jouer. Je grindais tranquillement, rebuildant comme je pouvais ma bankroll ébranlée par mon downswing cru 2011 (moins 1,2 million d'euros).

A peu près positif de 300 000€, je me sentais invincible, je commençais à retrouver mon swing. Et oui, il ne faut pas jouer les riches quand on n'a pas le sou... Je veux dire par là que j’étais un peu scared money et que je refusais certains spots un peu risqués mais malgré tout rentable.

Je décide donc de prendre quelques jours de vacances au ski : direction Val d’Isère ! Aucun endroit au monde ne m'apporte autant de repos que la montagne, et je savais que j'avais besoin de souffler un peu. Quand je commence à rentrer dans la danse des cash games, je peux jouer 15 heures par jour 31 jours par mois. J'ai de la résistance mais je saturais un peu.

Nous sommes le 23 décembre. Anticipant les bouchons parisiens du soir, je décide de réserver le train de 7h39 du mat', histoire d'être sûr de ne pas le rater. Le réveil sonne a 6h10 : je me lève comme une fleur et il ne reste plus qu'à passer un coup de fil à mon pote censé m'accompagner. Bref, je vais vous la faire courte...... Lire la suite

Sueurs froides à Graz (Suite)

Par dans GénéralCash Game Live il y a plus de 12 ans.

L'astuce du jour : avant d'attaquer la seconde partie, je vous conseille de lire la première

Le tarif me semble raisonnable. Je vais donc voir David et il me fait rapidement le topo de la partie, me précisant que Nikki n'est pas un joueur de Mixed games Limit. Il peut value thin mais il fera des mauvais call. Et il n'est pas capable non plus de jeter sa main pour un bet à la river. Je constate rapidement que David ne me menait pas en bateau. Il m'expliqua aussi qu'il n’allait pas me donner d'informations sur le troisième larron. Il préférait me laisser découvrir le spécimen. Un local, un autrichien censé moyennement jouer au Pot Limit Omaha et qui faisait à cette occasion strictement n'importe quoi.

Au Deuce-to-Seven, il tirait 25% du temps mort avant le dernier changement. Il payait trop souvent le dernier bet, ne prenait aucune value avec des mains décentes, et ne bluffait jamais. Bref, j’ai joué une partie de rêve.

Nous décidâmes de jouer 40 minutes de chaque jeu et de jouer au moins deux fois le cycle des 3 jeux. Cela me convenait : je ne suis pas le genre de joueur à rester 1 heure et me faire la belle.

Le premier jeu était le Triple draw Deuce-to-Seven. David joua de mal chance pendant que je me voyais doté d'une « forme » (upswing pour les geeks) Merciesque. Ouais, je viens d’inventer cet adjectif. Et être en forme comme Jason Mercier, c'est pas donné à tout le monde. Mes mains à l'abattage étaient dans le top 10% des mains que l'on peut montrer après un bet à la river.

Je me suis retrouvé gagnant de 67,000€ en moins de trente minutes. Je commence à sentir les carapaces se craquer, l'affaire est dans le sac : ils sont ferrés ! Le jeu change : nous... Lire la suite

Sueurs froides à Graz

Par dans Cash Game Live il y a plus de 12 ans.

J'ai depuis peu repris une vie de globe-trotter et aventurier... L'objet de ma quête ? Une belle partie de cash-game. Elles sont de plus en plus rares en France. Aussi mes pérégrinations récentes m'ont menées à Graz, en Autriche, puis à Tanger, au Maroc, où j'étais encore à la veille de la finale du France Poker Tour. Deux villes qui ne se ressemblent guère... Et où l'on pratique deux poker complètement différents aussi.

En débarquant à l'hôtel Marriot de Graz, je croise le légendaire Surinder Sunar, qui vient de terminer en seconde place à l'Irish Open. Un tournoi qu'il dispute depuis sa naissance il y a trente ans.

Surinder : Hey !
Moi : Hi, rock ! [C'est son surnom : Surinder est le joueur de cash-game le plus tight d'Europe] How's the game ?
Surinder : A guy just lost 100,000 two days ago, and 500,000 yesterday. But he left. ("Un type a perdu 100,000 il y a deux jours, et 500,000 hier. Mais il est parti. »)
Moi : Blinds ?
Surinder : 50/100 with a few straddles (« 50/100 avec une option de temps en temps »)

Voilà, j'ai encore loupé l'action juteuse. Je suis une grosse feignasse, à chaque fois ça me prend deux jours pour me décider si je vais me déplacer ou non. Ce qui n'est pas très intelligent, étant donné que lors des semaines de cash-game planifiées à l'avance, c'est toujours au début de la session qu'il y a le plus d'action. Oui, vous n'êtes peut-être pas au courant, mais dans beaucoup de pays européens, les parties de cash-game sont organisées longtemps en avance. Les tables de ce genre n'apparaissent pas comme par magie. Il y a des coups de fils à passer, des gens à mobiliser, et un intermédiaire au centre pour rassembler le casting et s'en occuper.

Bon, je... Lire la suite

J'irai jusqu'au bout

Par dans Cash Game Live il y a plus de 13 ans.

J’ai commencé l’année 2010 en trombe. Une seconde place au High-Roller de Deauville (un « 5-outer » m’enlève le titre des mains), des gains plus que corrects en cash-game, la reprise d’une activité sportive régulière qui m’a redonné goût aux activités hors-poker, et la vie à Londres, qui m’a immédiatement plu, je m’y suis senti bien.

J’ai même délaissé un peu le boulot, les nouvelles rencontres à Londres ne manquaient pas, et sans m’en rendre compte, je perdais peu à peu la flamme du poker. Fin mai, il me fallait ouvrir les yeux : les WSOP étaient là, et depuis Deauville les résultats étaient plus ou moins au point mort. Le casque Dr Dre sur les oreilles, j’ai repris le sport à fond, j’ai mangé sainement, la motivation se rallumait tout doucement en moi. A Vegas, j’ai fait le pari personnel de me donner à fond dans le Main Event des WSOP. J’ai fait l’argent, et tenu douze niveaux avec moins de vingt blindes.

J’étais satisfait de mon résultat. Alors, je me suis relâché, en « jetant » plusieurs tournois jusqu’à l’EPT de Vienne, où j’ai joué un poker moyen. Déçu de mes résultats en tournoi, j’ai retrouvé les chemins du cash-game en live. Ma véritable passion.

C’est là que le vent a véritablement tourné. Certains croyaient ma bankroll sans fond. Moi aussi, en fait. Mais la bête s’est blessée. Pendant que j’écris ces lignes, je suis d’ailleurs en train de perdre 42 000 euros – une broutille vu les pertes de ces trois derniers mois. Je vis le plus gros downswing de ma vie. Peut-être même celui de France ! Vous me direz, en live, c’est normal, ça doit arriver. Je me demande même pourquoi ce n’est pas arrivé plus tôt. Beaucoup de joueurs... Lire la suite

Les jeux sont faits, rien ne va plus !

Par dans Tournois LiveAnalyse de mains il y a plus de 14 ans.

Samedi 24 octobre 2009

« Je suis noir »
« Qu'est-ce qu'il est cutard ! »
« Le jour où je serai en forme, vous verrez... »
« Pour gagner, il faut jouer contre les noirots »

Et j'en passe.. C'est le genre de déblatérage que je supporte à longueur de journée dans les cercles de jeux parisiens. Le pire, c'est qu'il ne provient pas uniquement des amateurs qui viennent passer du bon temps. Ce qui serait à la rigueur excusable : chercher une excuse vis à vis de la défaite pour se cacher ses faiblesses technique, ça peut se comprendre. Mais non, beaucoup de pros (et pas seulement de l'ancienne école) croient à la présence du « mystique » dans les cartes. J'ai essayé de les persuader du contraire, mais rien à faire. Pour eux, Phil Ivey aura toujours plus de paire d'As que le commun des mortels.

J'écris ce post en raison de mes récents échecs lors des tournois internationaux. Certains se rassurent en clamant haut et fort leur évident manque de chance... Je préfère me rassurer par ma philosophie cartésienne, qui consiste à tout rapporter au bon sens des mathématiques.

Je viens de sauter de l'EPT de Varsovie. Après mon échec en demi-finales à Chypre et le désastre du High-Roller à Marrakech (KK contre AA à la bulle pour le pot du chip-lead), le scénario s'est répété en Pologne. Comme souvent, je suis arrivé pour l'avant-dernier jour bien muni en jetons. Mais les short-stacks se sont régalés sur mon joli tapis. J'ai perdu trois coups inévitables (A9 contre le AT du micro tapis Shaun Deeb, 88 contre TT, et TT contre KK), avant de 3-bet all-in depuis la grosse blinde face à une attaque de la petite. Il avait 88, j'avais 75, c'est le seul coup contestable mais que je... Lire la suite

Arrested Development (fin)

Par dans GénéralCash Game Live il y a plus de 15 ans.

Avertissement : par respect pour la vie privée des protagonistes de cette histoire, leurs noms ou surnoms ont parfois du être modifiés.

Jeudi 12 février. 10 heures 30. Un des officiers haut gradés en charge de l'affaire entre dans la salle de garde à vue et ouvre ma cellule. Il se tourne vers moi.
 
« Tu vas nous suivre, s'il te plaît. »
 
Dans son bureau, l'officier m'offre généreusement trois cigarettes. Un signe qui ne trompe pas : l'interrogatoire va être long. Je demande à passer un coup de fil. Jusque là, on m'a interdit le téléphone et je n'ai toujours pas pu prévenir ma famille.
 
« Les questions d'abord, le téléphone après. »
 
Ils étaient deux flics dans le bureau, des flics intelligents capables de comprendre assez vite comment tourne une partie de poker. En revanche, mes arguments se devaient d'être d'une clarté sans faille.

J'aperçois l'audition de Monsieur Patel sur le bureau. J'essaie de la déchiffrer, mais elle est à l'envers. L'officier me tend les feuillets, et me demande de les lire.
 
La déposition de Patel fait remonter l'histoire au mois de novembre de l'année dernière, époque où il disputait ses premières parties au cercle. Il raconte que les parties étaient jouées aux blindes 5€/10€, et qu'il gagnait tout le temps. Ensuite, c'est quand les enchères sont devenues plus importantes qu'il a commencer à se faire raser.
 
J'explique aux flics que je ne jouais pas chez Bibi en ce temps là, justement parce que les parties n'étaient pas très intéressantes pour moi.
 
A propos des parties plus grosses qui ont suivi, Patel explique qu'il sentait dès le début que « quelque chose clochait », à cause de la dynamique très agressive de la partie.... Lire la suite

Arrested Development (S01E02)

Par dans GénéralCash Game Live il y a plus de 15 ans.

Avertissement : par respect pour la vie privée des protagonistes de cette histoire, leurs noms ou surnoms ont parfois du être modifiés.

Mercredi 11 février. 15 heures. Nous devons tous passer tour à tour devant un officier de la police judiciaire. Le premier interpellé a été entendu à dix heures. J'ai été arrêté à minuit et je n'ai toujours pas eu droit à mon tour. Des plats chauds nous ont été servis à midi, des pâtes. Il était temps. J'ai cru que j'allais mourir, moi et mon appétit d'ogre. C'était pas du Ducasse mais au point ou j'en étais, cela suffisait largement.

J'essaie tant bien que mal de capter les conversations de mes amis revenant vers leurs cellules après leurs auditions respectives. Le nom de Monsieur Patel revient plusieurs fois. Serait-ce lui qui a fait part au autorités de l'existence du cercle clandestin ?

16 heures. J'assiste à une nouvelle rotation des gardiens. L'équipe de l'après-midi prend la relève. Surement les flics les plus cools que j'ai eu l'occasion de côtoyer, bien qu'ils savaient être durs quand il le fallait. On commence à perdre patience. Cela fait maintenant seize heures que nous sommes détenus. Quelque chose cloche dans cette histoire. Quel est mon délit, après tout ? Avoir joué aux cartes dans un cercle illégal. Je ne pense pas que ce méfait mérite seize heures de détention.

On nous prévient que si le juge décide de reconduire la garde à vue de 24 heures ou plus, nous irons passer la nuit au dépôt. Je ne me pose même pas la question de savoir ce qu'est le dépôt, vu que dans ma tête, je sais que je serai dehors avant vingt heures.

18 heures. Les premières libérations surviennent. Jean-François, le restaurateur était présent au cercle... Lire la suite

Arrested Development

Par dans GénéralCash Game Live il y a plus de 15 ans.

Avertissement : par respect pour la vie privée des protagonistes de cette histoire, leurs noms ou surnoms ont parfois du être modifiés.

Mardi 10 février. 21 heures. J’hésite à aller jouer le tournoi de Pot-Limit Omaha du Gaillon, programmé à 21 heures 30.

22 heures. J’ai traîné au lit. Il est trop tard pour le tournoi. Il faut que j’émerge. J’ai perdu pas mal d’argent la semaine dernière. Je coupe le sifflet aux Gossip Girls sur mon ordinateur, et j’allume mon téléphone. Je me renseigne auprès des différents cercles, pour savoir ce qu’il se passe ce soir.

Au menu, une partie chez « Bibi ». Bibi s’occupe d’un cercle de jeu. Un cercle de jeu un peu particulier puisqu’il ne possède pas de licence officielle pour opérer. Je ne sais donc pas si on peut appeler cela un cercle de jeu.

Le vrai/faux cercle est composé de trois étages. Au sous-sol, la cuisine. Au rez-de chaussée, le hall d’entrée. C’est à l’étage que l’on croise le fer. Je ne me suis rendu qu’une quinzaine de fois dans ce cercle, et jusqu’à présent les résultats n’ont pas été très probants. Une douzaine de défaites pour seulement trois victoires.

Malgré ces statistiques peu reluisantes, je n’étais down que de seulement six caves sur l’ensemble de mes parties… L’une de mes rares victoires m’ayant rapporté une somme à six chiffres. Bibi, le tenancier, avait perdu 70,000 euros, tandis que Monsieur Patel, l’homme d’affaires, s’était retrouvé débiteur de 100,000 euros. Brice Cournut, quant à lui, était gagnant d’une quinzaine de milliers, et les autres joueurs avaient eux aussi gagné.

Monsieur Patel est annoncé au cercle ce soir… C’est un joueur très faible, ce qui devrait... Lire la suite