Winamax

American Psycho

Par dans

Salut à tous ! A l’heure où j’écris ces quelques lignes, je suis en mode « préparation de valises ». Ce n’est pas spécialement excitant en soi mais la perspective de poser le pied sur le sol américain l’est bien plus. Avant d’arpenter les salles de jeux de Sin City, je fais une escale de quelques jours à Miami. Je serai accompagné de plusieurs potes (pour la plupart bretons !) et nous croisons les doigts pour que l’un des matchs de basket des Miami Heats coïncide avec nos dates de séjour. Hormis l’espoir de voir à l’œuvre Lebron James et Dwyane Wade, ce séjour floridien sera surtout l’occasion de décompresser et accessoirement de faire la fête.

Dès le 1er Juin, les choses sérieuses commencent et c’est alors Las Vegas qui nous accueillera dans l’une de ses nombreuses villas à l’écart du Strip.
D’autres amis nous rejoindront sur place et notamment un ostéopathe, que je compte bien mettre à contribution le matin avant d’aller joueur mes tournois. La condition physique sera un élément important pour répondre présent sur la durée du programme chargé que je me suis concocté. En effet, les festivités démarreront avec le 10K$ Pot-Limit Hold’Em Championship, celui où j’ai réalisé une belle treizième place en Juin dernier. Ce tournoi sera l’exception à la règle puisque je ne disputerai en dehors que des tournois de No-Limit Hold’Em.

Parmi ceux-ci, il y aura bien évidemment le Main Event, mais aussi le 5,000$ Shootout, quelques « donkaments » à 1,5K$ et quatre gros tournois au Venetian. Au final, je prévois de jouer entre 10 et 15 tournois à Las Vegas.

Durant ce véritable marathon, je pourrai compter sur le soutien de Pier Gauthier, notre coach mental au sein du Team, qui a notamment eu l’occasion de travailler avec Sebastien Grosjean lorsqu’il tutoyait le sommet du tennis mondial. Je tire énormément de bénéfices de mes entretiens avec Pier... Sa disponibilité, son écoute et ses conseils avisés me permettent d’être dans les meilleures conditions possibles lorsque je joue un tournoi. Son travail m’a permis de mieux prendre conscience des défauts que je devais gommer. Il a eu notamment une part prépondérante dans la façon dont j’aborde désormais les situations où je me retrouve shortstack. Il m’a aidé à apprendre à ne rien lâcher et à simplement me focaliser sur la nécessité de conserver un esprit conquérant plutôt que de baisser les bras. Il a cette faculté à me convaincre que malgré la mauvaise situation du moment, toutes les chances de remonter la pente sont bien présentes.

L’exemple le plus probant reste le High Roller du France Poker Series où, après une heure de jeu, je me retrouve amputé de plus de la moitié de mon tapis pour finalement conclure le  Day 1 en position du chipleader. Par le passé, en mauvaises postures, j’aurais rendu les armes alors que depuis peu je m’efforce de continuer à jouer du mieux possible et à me convaincre que rien n’est fini. Ce tournoi a également été le révélateur d’un autre point sur lequel je me dois de progresser : il s’agit du relâchement que j’observe dés lors où j’atteins l’objectif que je me fixe avant le début de l’épreuve. En l’occurrence j’avais programmé une place dans le top 3 et à trois joueurs restants, une sorte de lâcher prise s’est opéré et à condamner mes chances de victoire... Je n’ai même pas eu la présence d’esprit de proposer un deal alors que nos stacks respectifs étaient équivalents. C’est pour ces raisons que la présence de Pier à Las Vegas sera importante pour moi. Je suis conscient que la force psychologique dont je devrais faire preuve lors de ma longue série de tournois sera l’une des clés du succès…May the force be with me !