Another one bites the dust

Par dans Tournois Live il y a plus de 14 ans.

Au moment où le croupier a retourné la dernière carte du board ces paroles de la celèbre

chanson du groupe « Queen » me sont venues à l’esprit et curieusement j’ai souri.

Chaque tragédie comporte un peu de comique en soi...

Another one bites the dust
There are plenty of ways you can hurt a man
And bring him to the ground


You can beat him
You can cheat him
You can treat him a bad beat

And leave him lose a coin-flip

But Im ready, yes Im ready for you
Im standing on my own two feet
Out of the doorway the bullets rip
Repeating the sound of the beat

Je venais de perdre KQ contre JJ. Confrontation classique pendant le dernier niveau du day1, j'étais short stack et j’ai attendu longtemps avant d’avoir une main légitime et j’ai envoyé mon tapis au cut-off. Le joueur en grosse blind sans m’en demander la hauteur a mis la pile de ses jetons au milieu de la table, ce qui n’est jamais un bon signe et le board n’a affiché que des petites cartes scellant mon élimination.

Je suis venue à Londres avec une soif de jouer. Depuis les World Series je n’ai pas eu d’occasion de jouer les tournois live, et je dois admettre que j’ai passé pas mal de temps dernièrement à tester les tournois « Double or Nothing », une nouveauté sur le site Winamax et qui me réussissait plutôt bien, mais qui ont eu un petit effet pervers sur ma vision de la gestion des tournois multi-tables.

Elky et moi sur la première table

Ma première table de l’EPT de Londres comportait beaucoup de joueurs agressifs, dont Elky en personne qui était assis à ma droite. Je savais qu’il allait relancer beaucoup de coups et j’ai décidé de me discipliner et de jouer de façon très classique en utilisant beaucoup la position.

Je... Lire la suite

Un samedi soir sur la Terre

Par dans GénéralAnalyse de mains il y a plus de 14 ans.

Raymond est ouvrier carrossier à l'usine Renault de Sandouville, non loin du Havre. Ou plutôt "était". Comme 25% des employés, il vient d'être licencié. A 53 ans. Ce soir il joue à la NL 100 au casino: "Ici au moins, on connaît pas la crise" dit-il avec un regard en coin désabusé sur le croupier qui taille 4% du pot.

Gérard est prof d'EPS. 30 ans. Discret mais enthousiaste : il "fait découvrir le sport, et la vie tout autant" . Ses gamins "en difficulté" viennent des cités. Et au Havre, ce ne sont pas les cités qui manquent...

Rachid, 24 ans, 1m90, crane rasé et verbe haut, vient des cités justement. Sa bonne humeur est un peu arrogante mais très communicative. Il joue au poker comme on joue au foot, Rachid. Remportant un gros pot avec un brelan de 4 contre une paire d'As servie, Rachid se lève et fait le tour de la table en tapant dans les mains de ses potes comme s'il venait de marquer un but: "Z'y va, t'as vu comment qu'j'l'ai joué en finesse, celui-là !" Du coup, même son infortuné adversaire se marre de bon coeur.

C'était quelques rencontres  "live", un samedi de 2008 au Havre. Le poker est bien un jeu de société.

La chèvre de Mr Seguin

Par dans Général il y a plus de 14 ans.

On s'est levé tôt. Dans la voiture avec Vikash, en route vers le Havre pour le FPT, on écoute un CD. Ni pop ni rap mais un conte pour enfants, "La Chèvre de Mr Seguin". S'agirait-il d'une nouvelle lubie de MIK.22 en guise de préparation mentale avant le tournoi qui nous attend aujourd'hui ? Non, car l'envie de nous battre jusqu'au bout, Vikash et moi, on l'a déjà. Alors pourquoi ? Ben... simplement pour faire plaisir aux deux petits bouts de chou adorables que sont Rose et Sarah, les filles de Vikash !

Du coup le voyage passe très vite. Nous arrivons au Havre, la ville natale de Vikash, à temps pour le déjeuner en famille. A priori rapide, pour ne pas arriver en retard au France Poker Tour. Mais ce serait sans compter avec Mme Dhorasso. Un vrai cordon bleu, la maman de Vikash ! Elle nous a concocté un délicieux repas mauricien : samooosas, brochettes de poulet, curry, purée de giraumons... Et pour terminer, champagne et gâteau au chocolat. Oui car j'avais oublié de vous dire que c'est l'anniversaire de Vikash. 35 ans...

Vikash Dhorasso et ses filles

Allez, en route pour le tournoi ! Vaishna, la soeur de Vikash, nous montre le chemin et nous arrivons juste à temps au Art Sport Café,  pour le "Shuffle up and deal". Les 225 joueurs présents nous réservent un accueil digne d'un concert des Beatles. Il faut dire que Vikash est l'idole ici, c'est au Havre qu'il a commencé sa grande carrière de footballeur.

Autographes, photos, discussions de foot, et même quelques swings de golf au practice tout proche pendant les pauses: inutile de dire que personne n'a eu le temps de s'ennuyer cet après-midi. Car en plus, au milieu de tout ça, on a également joué au poker. Sérieusement, même. Tout le monde était très concentré sur l'enjeu - les... Lire la suite

Londres, Victoria Casino, du 1 au 4 octobre : 596 joueurs

Par dans Tournois Live il y a plus de 14 ans.


Alexia Portal

Quoi de mieux pour fêter mes un an au sein du Team Winamax qu’un petit résultat ?

Le trajet semé d’embuches m’a paru plus court qu’à Monaco, forcément puisqu’on joue un jour de moins, mais les montagnes russes ça épuise, et croyez moi, une fois le tournoi terminé, j’ai dormi de longues heures, complètement vidée par le but en partie atteint.


C’est le premier tournoi dans lequel je fais autant de variations, de chaud et froid, et de descentes aussi vertigineuses.


Je ne vais pas vous raconter toutes mes mains, Benjo et Julien (à qui je dois entre autres d’avoir eu un mp3 chargé chaque jour … - oups le chargeur - de l’eau à volonté, les comptes des petits stacks pendant la bulle … bref une aide dont on ne va plus pouvoir se passer) en on déjà rapporté plusieurs pendant le coverage sur Winamax, mais je vais revenir sur les points sensibles et surtout sur le plaisir que ça a été pour moi de partager une table de poker avec des joueurs aussi prestigieux et enthousiasmants qu'Antony Lellouche, David Benyamine, Annette Obrestad, Vanessa Rousso, et quelques uns des finalistes du tournoi.

Je n’ai eu que très peu de belles mains si je regarde mes 22 heures de jeu à table : deux paires d’As (dont une craquée par KQo et une autre UTG que personne n’a voulu jouer avec moi post flop), une paire de Rois face aux As d’Annette, pas une seule fois AK, très peu d’As jouables en définitive, mais de nombreuses petites paires qui ont respecté les probas en terme de brelans floppés, et de nombreuses fois des broadway JQK que j’ai énormément joué soit en position, soit en resteal.

Les petites paires m’ont surtout permis d’assumer... Lire la suite

Fuck the pain away

Par dans GénéralTournois Live il y a plus de 14 ans.

London, Regent Street.
5h17

"- Are you free?
- Sure where are you going?
- Clapham.
- Come in sir!"

Au bout de trois essais je parviens enfin a comprendre comment la poignée du taxi fonctionne, je monte et m'assois sur le strapontin. Si j'étais de mauvaise foi je tenterais d'expliquer pourquoi j'ai choisi de me mettre sur le siège le plus inconfortable, dos a la route, au lieu de me vautrer sur la banquette. Je vous dirai qu'ouvrir une portière est une tache infiniment plus difficile que vous ne le croyez en Angleterre tant ils ont de mécanismes différents et illogiques.
Mais non, autant le dire de suite, j'étais wasted comme on dit ici.

"- How was the night sir? Big party heh?
- It was a good one..
- You were in that club there? The Maddox?
- Yeah, it's a nice place
- Sure it is, I heard P. Diddy and Keira Knightley are coming here.
- Well, I didn't see Keira...
- Haha too bad for you man, she is very beautiful... "

L'avantage quand on prend un taxi qui est probablement plus vieux que soi, et qu'on décide sans raisons de s'asseoir sur le strapontin, c'est qu'on se retrouve a quelques centimètres du chauffeur. Du coup il peut engager la conversation.

"- Where are you from my friend? Germany?
- No, I'm french. Where are you from?
- Ghana!
- Oh ok
- So were you celebrating something?
- Yeah, busting another huge stack before the day 2 of a big tournament..
- What do you mean?
- Well... I'm a poker player and I played a tournament...
- Oh you won money at poker?
- Not exactly... I had alot of chips in a tournament and lost it all before the end of the first day, which is what i've been doing for the last twelve months now.. and that's not a good thing..
- Oh so you are drinking to forget?
- Yeah maybe..... Lire la suite

Tournois à Londres : Monarchie-Sick

Par dans Tournois Live il y a plus de 14 ans.

Arnaud Mattern à l'EPT de LondresL'Angleterre et Londres n'ont jamais été dans mon cœur, contrairement à Paris, et je dois avouer qu'une fois de plus, les événements passés ici n'ont fait que renforcer ce sentiment.

J'ai commencé par le 1500£ WSOP, mais vous connaissez déjà la fin de l'histoire si vous lisez le blog du Team de manière assidue :)

J' ai alors décidé de contre-attaquer et jouer le WSOP Europe main event à 10 000£.

J' ai joué quelques coups, notamment 2 pots ou je sur-relance preflop, mais je perdrai les 2 coups.

Je suis désormais stack moyen (j'ai 8000 chips, blindes 150/300), un joueur finlandais relance a 800, Joe Beevers sur relance a 2500, je shove 8000 en small blinde avec KK, le premier relanceur passe, Joe call pour 3/4 de son tapis avec A5 de cœur (J'ai le roi de Cœur), le croupier retourne le flop en montrant sa "door card" (la carte de face du flop) un magnifique as (!), et apporte 2 cœurs également, réduisant mes espoirs à peau de chagrin. Le cœur sur le turn fait tomber mon équité à 0% (communément appelé une "Tall"). Fini pour moi en ce qui concerne le main event.

Nicolas Levi succombera également à quelques coups malheureux, ne laissant qu’Antony Lellouche porter les couleurs de Winamax, malheureusement pas très longtemps suite à un bluff qui se heurtera à une main premium.

Mais il nous reste l’EPT Londres, avec son million de pounds au premier en guise de consolation :)

Mon tournoi commence assez bien, la table est tight/passive, je me décide alors à agresser presque tous les coups, et développe ainsi une image loose aggressive. Je suis à 9000 quand le coup suivant arrive :

J'ai TT early position, je relance à 300, la big blinde me paye (Jesper Hougaard, détenteur du... Lire la suite

Le team retient son souffle

Par dans Tournois Live il y a plus de 14 ans.

Nicolas Levi pendant l'EPT de Londres

A quelques heures, quelques minutes même de la table finale, tout le Team retient son souffle. Mais cet EPT Londres est déjà une réussite.

Le Pari fou de Mik22 est tenu pour l'instant: après le PPT a Cannes, et l'EPT de Barcelone, le Team réalise sa troisième table finale depuis la rentrée en autant de tournois majeurs! C'est bien simple, seul le WSOPe n'aura pas vu de logo W en finale, mais avec seulement 3 membres du Team présents sur 13, il nous parait honnête de l'exclure.

Ce qui est frappant également cette année, c'est la corrélation avec 2007. Davidi avait fait 11e a Barcelone, il finit cette fois ci 3e. Antony avait fait 7e a Londres, le voici dans les 8 derniers, avec un gros tapis. De bonne augure pour la suite!

Je serais tout l'après-midi au Victoria Casino pour soutenir Anto bien sur, pour commenter en direct avec Benjo, et pour faire la fête jusqu'à très tard a n'en pas douter!

L'aventure continuera ensuite très vite. Direction Budapest qui accueille pour la première fois un EPT... Arnaud avait remporté la première édition de l'EPT Prague, voila qui devrait inspirer tout le Team...

Wamollament votre!

J'entends Big Ben qui sonne

Par dans Tournois LiveLife Style il y a plus de 14 ans.

Michel Abécassis à l'EPT de Londres Sonné. Dans mon brouillard, j'entends des cloches. Et de temps en temps le refrain d'une chanson de Ray Charles: "Busted, I'm busted!...".

Oui, mes tournois en ce moment, c'est un peu comme la météo ici, en Angleterre: "Nuages et pluie. Rares éclaicies." Le Day 1A de Londres n'a pas dérogé à la règle et j'ai sauté. Vite. C'était il y a deux heures à peine. Dommage, on aurait pu s'amuser un peu! Car juste au moment où je jouais mon dernier coup, Gus Hansen arrivait à la table en pleine forme pour jouer, lui, son premier. Il avait été, paraît-il, retenu par un cash game avec David Benyamine and Co. Hello and goodbye, Gus !

J'ai tout de même deux, trois coups intéressants à vous raconter...

Je commence par le coup qui m'a éliminé. Histoire de m'en débarrasser car il est beaucoup plus intéressant de remonter aux sources, au pourquoi j'étais déjà shorstack à ce moment du tournoi. Donc j'ai 3500 jetons aux blinds 50-100. Avec [Kd][Qd] je relance à 300 en milieu de parole. Je suis payé par 2 joueurs. Le flop vient [Jd][10d][6c]. Le BB, un joueur fantasque, mise 500 dans le pot de 950 et je fais Tapis avec mon tirage quinte des deux bouts + 2 overcards + backdoor couleur. Le troisième Passe mais le BB paye. Il a QQ et je ne touche rien. OUT. Rien que de très normal...

Tout avait commencé aux blinds 25-50. A ma table, je ne connais que Vickie Coren. Que des bons souvenirs avec elle et un -très- mauvais: quand elle m'a éliminé, il y a deux ans dans ce même EPT Londres, avec [Ad][Ks] alors que j'avais [Kd][Kc]. J'avais fini 10ème et elle avait ensuite remporté le tournoi. Passons...

Les autres joueurs de la table n'ont pas l'air d'être des foudres de guerre, à l'exception d'un jeune Américain... Lire la suite

Le Team Winamax au complet à Londres

Par dans Général il y a plus de 14 ans.

Alors que l'on attend encore la désignation du vainqueur des WSOP-Europe à l'Empire, l'European Poker Tour a déjà repris au Victoria Casino, à quelques encablures de Leicester Square, sur Edgware Road.

Bon anniversaire au Team Winamax ! Il y a un an tout juste, Antony Lellouche se hissait en finale de l'EPT Britannique, donnant le coup d'envoi d'une année pavée de succès aux quatre coins de la planète poker. Toute l'équipe est réunie à Londres pour fêter en grandes pompes son premier anniversaire : ils sont venus, ils sont tous là.

Je viens de m'installer en salle de presse avec Paco : le départ de l'épreuve est imminent. Parmi les joueurs au départ : Arnaud Mattern, Anthony Roux, Guillaume de la Gorce, Alexia Portal, Nicolas Levi et Michel Abécassis. Suivez les progrès des joueurs français au Day 1A de l'EPT de Londres en cliquant ici (section "Tournois Live")

A la reconquête du A-game

Par dans Général il y a plus de 14 ans.

Depuis le retour de l'été, j'ai l'impression de retrouver mon jeu, progressivement. Je commence même à avoir l'impression, de temps en temps, de bien jouer. Cette rentrée est pour moi une période pleine d'espoir et de promesses : après avoir lutté pendant un an et demi, j'entrevois la lumière qui brille au bout du tunnel...


C'est vraiment ça la vie du joueur de poker : enchaîner les périodes où tout va mal et celles où tout va bien. Déprimer quand le bad run se prolonge, et se remettre à rêver à la première éclaircie. Et j'en ai besoin de rêver, alors j'attends pas !

Pendant une partie de l'année dernière, je sentais que mon bad run était comme un poids que je n'arrivais pas à lâcher, et qui m'empêchait d'utiliser toute ma lucidité à la table. Depuis un mois je sens que ce poids s'estompe, et que progressivement je retrouve mon jeu. Je sens que je vais pouvoir repartir de l'avant ; je retrouve l'envie de gagner. J'ai digéré psychologiquement mon bad run qui a duré un an et demi...

C'est probablement surtout une question de temps. Plus le bad run est long, plus la digestion est difficile. Bizarrement, je me souviens de mes débuts où il m'est arrivé de perdre ma bankroll entière en 1 ou 2 jours. Je me réveillais le lendemain et je repartais. J'avais tilté, ok, mais je n'avais pas pris assez de coups en 2 jours pour être ko. Au bout d'un an, par contre, c'est plus dur de se relever à chaque fois....



Je pense que le fait de passer de bonnes vacances cet été, à profiter du soleil sans penser ni parler poker, n'y est pas pour rien. Et ma période omaha qui a duré quelques mois m'a aussi permis de prendre du recul sur mon jeu. En tout cas c'est plein d'enthousiasme que je repars à... Lire la suite