Winamax

Objectif Lune

Par dans Tournois LiveLife Style il y a plus de 10 ans.




©F.DUCASSE

Je comptais écrire à propos de Tictrac, la start-up que je soutiens, mais c'était sans compter sur ma (relative) bonne performance lors de l'étape World Poker Tour de Venise la semaine dernière. C'est de ce qui s'est passé après ma sortie dont j'ai envie de vous parler. De la « redescente » qui suit un tournoi comme celui-ci.

Dans le poker comme ailleurs, après une main perdue, une session ratée, un tournoi décevant, le processus de « deuil » suit plusieurs étapes successives. D'abord on nie. Après on s'énerve. Ensuite on marchande. Puis on accepte. Bien entendu, ce processus est bien plus rapide que lors d'un deuil véritable, et la douleur n'est pas comparable. Mais le chemin est cependant assez similaire. C'est une des choses dont était venu nous parler le coach mental Denis Troch, ancien coach de Vikash, lors d'un séminaire du Team.

Qui que l'on soit, face à l'échec, on passe par les mêmes étapes. Déni. Colère. Marchandage. Acceptation.

Nous sommes aux alentours de 19 heures lorsque je me fais éliminer du WPT Venise avec As-3 contre As-Roi. Douzième, une place ultra-décevante forcément, vu les attentes que j'ai.

Sur le moment, je suis effondré, et un peu énervé. Je sais que je n'ai rien à me reprocher sur le dernier jour, j'ai perdu avec deux As contre As-Roi à tapis avant le flop pour un pot énorme. Les papiers sont donc en règle. Pourtant, je suis complètement à l'ouest, la tête qui tourne, je ne réalise pas encore. Je suis probablement dans le déni, alors je me force à faire une analyse objective de mon tournoi.

Je note rapidement sur le bloc-notes :

''Day 1 et 2, j'ai run très très hot en jouant tout de même de moins en moins bien, gros problèmes de concentration et de... Lire la suite

ITM, moi non plus

Par dans Tournois Live il y a plus de 10 ans.

© Grégoire Camuzet

Jouer à domicile



Ces dernières semaines, j'ai ajouté deux petites perfs à mon palmarès. Celle dont je suis le plus fier, c'est ma 16e place du Winamax Poker Tour. La bataille fut rude durant quatre jours, avec des hauts et des bas, des coups chanceux (désolé Djamat !), des mains superbes et, j'avoue Monsieur le juge, deux coups pas terribles. Globalement, je suis très heureux de ma performance. Je suis resté concentré sur des tables avec de bons amateurs, de bons pros, mais aussi des joueurs complètement imprévisibles qu'il faut savoir observer attentivement afin de bien s'adapter.

A proscrire : les deux fautes d'ego faites en cherchant à « mater » un bon joueur sur ma gauche, et ce afin de pouvoir écraser la table. Mais Torgny Andersson n'était pas du même avis, et d'après notre discussion post-tournoi, a en plus eu beaucoup de jeu ! J'ai su changer de vitesse à temps et garder un bon tapis lorsque la table a cassé mais un bad beat et une mauvaise rencontre plus tard, j'étais dans le rail.

Pas grave, ça fait toujours plaisir de défendre chèrement sa peau à domicile. 16e sur 1,222. Je ne vais pas rougir. Ceci après ma 32e place sur 818 à Dublin... On dirait que les tournois Winamax me portent chance ! Objectif désormais : entrer dans les places qui comptent vraiment...

EPT London

L'EPT Londres fut en tout point identique. Oui, en tout point : une copie sérieuse, attentive. Un passage passionnant en table télévisée avec des coups très biens joués, des coups chauds comme la braise avec notamment ce duel contre Gaëlle, et encore une erreur contre un très bon joueur à ma gauche. Il va vraiment falloir que je révise mes cours sur la position ! Je termine finalement dans l'argent, mais... Lire la suite

Go Team ManuB !

Par dans Tournois Live il y a plus de 11 ans.


Décembre 2012. Je suis à Bordeaux pour une des 80 étapes régionales du Winamax Poker Tour. Je suis de bonne humeur : je reviens de Prague où j'ai été loin dans deux tournois, ce qui est une bonne nouvelle financièrement, même si la frustration de ne pas aller jusqu'au bout fut évidemment au rendez-vous. Devant l'absence de bounties sur la tête des pros du Team W, je décide d'offrir un ticket pour le Main Event (le tournoi à 150 euros du dimanche sur Wina) de ma poche pour motiver les troupes. La salle accueille la nouvelle avec des applaudissements. Apprenant la nouvelle, notre Benjo envoie le tweet suivant:

Mais une petite erreur s'était glissée dans ce message ! J'ai beau être généreux de nature, offrir une place pour la finale du WiPT simplement pour m'avoir éliminé n'était pas au programme. Un petit correctif plus tard, le tournoi commence, je suis éliminé en quelques heures et offre le ticket à 150€ promis.

Mais l'idée a germé dans ma tête et Mathieu Duran, le mega-boss du WiPT, pense également qu'il y a quelque chose de spécial à faire. Je me souviens alors de mon premier tournoi "cher", un évènement au buy-in de 1000€ disputé à l'ACF et pour lequel je m'étais qualifié par satellite à mes débuts en 2005. Je me souviens parfaitement de l'excitation de disputer un tel évènement avec une concurrence de niveau international et un prize-pool qui me paraissait énorme à l'époque. J'avais eu la chance de gagner mon ticket pour un peu de rêve... Après un journée de compétition acharnée, je sautais à quelques places de l'argent, mais le rêve fût plus fort que la déception et heureusement pour moi, je ne me... Lire la suite

Le post-it

Par dans Général il y a plus de 11 ans.



Il y a quelques mois à peine, je remportais mon premier tournoi de poker majeur : l'étape European Poker Tour de San Remo. J'y étais ! Après quelques années passées à écumer le circuit, alternant entre des années euphoriques (2007, 2010) et catastrophiques (2008, 2012). On top of the world, plus ou moins.

Sauf qu'on n'y reste jamais bien longtemps, au top. Alors j'en ai profité un maximum, essayant de surfer sur la vague lors des tournois qui ont suivi... le tout sans grande réussite. Me revoilà donc, en bon numéro 265 mondial (d'après le Global Poker Index), prêt à tout remettre en question pour essayer d'aller titiller les machines à gagner du Top 10.

Je ne vais pas vous resservir le discours à deux balles du mec qui se sent mieux dans la peau du challenger que celle du favori. Ni écrire un truc du genre ''je suis attendu au tournant''. Car ne nous sommes pas au tennis ici, dans notre milieu il y a deux catégories de joueurs :

1/ Ceux qui vous respectaient dès le début. Ils vous respectent encore aujourd'hui, car après tout vous ne pouvez pas être si con que ça. Ces joueurs sont généralement les meilleurs du monde (car ils évitent de faire montre d'ego mal dirigé), ou les pires (car ils n'ont aucune ambition).

2/ Ceux qui veulent vous bouffer, car vous êtes clairement un fish. Dans cette catégorie, on retrouve tous les mecs contre lesquels vous avez déjà chatté au moins une fois en live, sur Internet, ainsi que tous leurs amis, et bien sur un petit groupe de très jeunes joueurs aux dents longues pour qui un mec de plus de 25 ans et François Montmirel, c'est kif-kif.

En gros, rien n'a vraiment changé, donc. Gagner un titre de nos jours, c'est nul ! Tout le monde en a au moins deux, on a même... Lire la suite

Top Shark : du rêve à la réalité

Par dans Tournois OnlineCash Game Online il y a plus de 11 ans.

Résumer une aventure comme la Top Shark Academy n'est pas une chose simple, ceux qui l'ont vécu avec moi pourront le confirmer. Je tiens d'ailleurs en premier lieu à les féliciter pour leur parcours, particulièrement Phildar10, x BABURSS et tinmar30 qui m'ont accompagné en finale. Ce sont les adversaires coriaces qui rendent une bataille plus belle, et celle-ci fut particulièrement intense. L'ambiance a toujours été au top entre nous, j'ai apprécié le soutien et le temps passé à discuter. Merci à vous.

J'ai commencé les qualifications pour Top Shark remonté et motivé comme jamais. Je suis un homme de défi, mes plus belles réussites résultent des challenges que je me suis lancés, et je voulais vraiment venir à bout de celui-ci. J'avais suivi de très près la saison précédente et je m'étais régalé. Intégrer l'Academy peu avant la trêve de Noël fut absolument euphorique, et je suis incapable de dire ce que j'ai reçu comme cadeau tant j'étais concentré sur le plus beau de tous : ma qualification !

Pendant la trêve, j'ai essayé de suivre mes futurs adversaires et d'étudier leur façon de jouer, sans même savoir que cela me servirait dès la première épreuve : des heads up entre élèves. Je n'ai pas forcément brillé, mais assuré l'essentiel en me classant sur le podium. Une copie brouillonne me classe en milieu de tableau sur la seconde épreuve, mais c'est suffisant pour ne pas être nominé.

Sauvé par la communauté

Les épreuves de la cinquième semaine auraient pu m'inquiéter... Faire fructifier une bankroll de 100€ en cash game ! Certes, ce n'est pas mon domaine de prédilection mais j'adore ce type d'épreuve parce que ça représente un réel défi, un pour lequel... Lire la suite

Objectif : High-Roller

Par dans Tournois Live il y a plus de 11 ans.

L'année 2013 a débuté en fanfare. Je n'ai pas joué énormément de tournois, mais j'ai été très actif à plusieurs niveaux. Tout a commencé par la remise des European Poker Awards GPI où j'ai été récompensé pour ma prestigieuse année 2012 par deux titres : meilleur joueur belge et, surtout, meilleure performance de l'année grâce à ma victoire à l'EPT Berlin. Quelle belle surprise, quelle belle soirée, quel beau souvenir !

J'ai ensuite joué mon premier tournoi de l'année : le Main Event des EFOP à Paris. Comme souvent à l'Aviation Club de France, j'ai été éliminé proche des places payées sur des belles petites horreurs. Malgré tout, j'y ai pratiqué un très bon poker et les bad beat m'ont très peu affecté. Au contraire, j'ai franchi un cap supérieur dans l'assurance que j'ai en moi, ce qui était de bon augure avant l'EPT Deauville.

En Normandie, j'ai attaqué par le High-Roller des France Poker Series au prix d'entrée de 3,000€. 222 joueurs au départ et j'ai atteint ma première place payée de l'année et surtout ma première table finale ! A six joueurs restants, je me suis retrouvé avec un tapis confortable, mais personne ne voulait sortir et le chipleader allemand en a profité pour écraser la table et accroitre son avance.

C'est là que j'ai fait ma première grosse erreur... Elle aurait pu changer toute l'issue du tournoi. J'ai 26 blindes, un autre joueur en a 35, les 3 plus petits ont 15 blindes chacun et l'allemand en a plus de 100. J'ouvre paire de Quatre dans le seul spot où le chip leader est hors de position (en petite blinde) et il me place une mini-relance à 4,5 blindes. Le spot me parait évident et comme dirait Gaston ‘Justice' Onana : « le 3bet, il est... Lire la suite

aPAUthéose

Par dans Tournois Live il y a plus de 11 ans.

Vendredi, 7h00. Le réveil est désagréable. Le joueur de poker n'aime pas se lever tôt. Le cerveau embrumé, je prépare machinalement ma valise après une courte nuit ponctuée de deux heures de sommeil. Pas le temps de traîner, une longue journée dans les transports doit me mener de Londres à Pau et son Palais Beaumont, où se tiendra le lendemain une nouvelle étape du Winamax Poker Tour. Après une sieste bercée par le roulis de l'Eurostar, me voilà déjà à Paris où je rejoins mon compagnon Harper. L'avion pour Pau décolle avec une heure de retard. Le bad run des transports en commun ne semble pas prêt de s'arrêter !

Arrivés sur place, nous retrouvons un vieil ami jouant au poker dans la région. L'occasion de se plonger dans ce qui fait aussi le charme de ces Winamax Poker Tour : ses à-côtés ! Ballade sur les rues pavées paloises et quelques chopines autour d'un billard dans un bar local sont au programme. Mais pas de folies ce soir, un bon repas en amoureux au restaurant traditionnel Ô'Gascon suivi d'une bonne nuit de sommeil, rien de tel pour être en forme afin d'affronter les qualifiés et essayer de décrocher le précieux ticket pour la finale.

Samedi, 9h00. Les joueurs se pressent devant les portes de l'imposant Palais Beaumont. Une heure plus tard, une centaine de participants sont en place. Shuffle up and deal ! Pour beaucoup, il s'agit du premier tournoi live, et cela se ressent. L'ambiance est tendue, parfois électrique, mais il suffit d'une blague ou d'un pot amusant pour que les langues se délient et que la partie se poursuive dans des éclats de rire. A l'occasion de la pause déjeuner, il est temps de faire plus ample connaissance avec les joueurs locaux. Et les membres du Pau Poker Club ne tardent pas à se faire... Lire la suite

Tout chez papa !

Par dans Life Style il y a plus de 11 ans.

Depuis quelques mois, je sais que ma vie va changer. Du tout au tout.

Problème ? Ma vie n'était pas loin d'être parfaite, et si je comprends bien, plus rien ne sera jamais comme avant. Pourtant, j'accueille ce changement avec bonheur, impatience, et une bonne dose de trac... Je vais être papa !

Bonheur, car ma femme est merveilleuse.
Impatience, car j'ai hâte de rencontrer cette petite fille en personne.
Trac, car nous ne sommes pas prêts du tout !

Quoiqu'il en soit, je dois me préparer à avoir de grandes responsabilités. Voilà un mot qui fait frissonner bien des joueurs de poker. Responsabilités. Brrrr ! Le poker, c'est la liberté de faire ce qu'on veut, d'interpréter un personnage, de mentir, de jouer. Ce jeu attire donc de grands enfants, passionnés, souvent atteints du syndrome de Peter Pan. Et je ne fais pas exception. Choisir d'en faire son métier, c'est carrément passer du côté de la douce folie : c'est mettre la trilogie liberté/insouciance/aventure devant sécurité/stabilité/utilité.

Jusqu'ici le mot qui définissait le mieux ma vie était plaisir. Ce n'est pas que j'ai vécu une succession ininterrompue de plaisirs (hélas) - mais parce que je n'ai travaillé dur que lorsque les choses me passionnaient, et parce que j'ai planifié ma vie pour éviter au mieux les contraintes... et les responsabilités !

Jusqu'à aujourd'hui.

J'ai toujours su que je voudrai un jour une famille, de l'amour, et construire quelque chose. Mais dans ma tête, c'était toujours une vision dans un futur très, très lointain (in a far, far away galaxy !). Rencontrer ma femme fut une sorte d'épiphanie, et tout semble couler de source depuis.

Ceci dit, même si tout semble plus simple actuellement,... Lire la suite

Trois coups de poker à Deauville

Par dans Tournois LiveAnalyse de mains il y a plus de 11 ans.

L'actualité récente du milieu du poker professionnel est très riche en rebondissements, entre fiscalité et affaires de triche. M'étant déjà exprimé sur ces sujets sensibles sur les forums et réseaux sociaux, je préfère pour l'instant temporiser et attendre de nouveaux développements. En attendant, pour patienter, voici un petit blog stratégique à propos de trois mains disputées lors de l’étape European Poker Tour de Deauville. Toutes trois sont intéressantes et radicalement différentes.

Main #1
Level 1 (50/100) - Tapis effectif : 30 000

Nous jouons depuis une demi-heure et j'ai d'ores et déjà repéré un joueur Italien que j'ai affronté à Prague et qui a visiblement l'intention de jouer 90% des mains (on l'a vu ouvrir avec Q7o en milieu de parole, entre autres). Le voilà qui relance à 225 au hi-jack (deux crans avant le bouton). Aurélien Guignol ('guignol', chef de produit chez Winamax) est à sa gauche et à compris le manège : il sur-relance à 550. Au bouton, un jeune joueur Allemand qui n'a pas encore joué une seule main 4-bet a 1,400.

Étudions leur éventail de mans possibles :
-Italien : top 75% des mains, donc beaucoup de possibilités.
-Aurélien : j'estime qu'il va 3-bet pour isoler le joueur loose, et pour value (mais jamais en bluff complet car il ne s'attend pas a un fold) avec [Jd][Td] et plus, 99 et plus, et quelques connecteurs assortis.
-Allemand :  ce joueur peut avoir n’importe quelles cartes ! Je ne sais pas d'où vient cette mode (peut-être est-ce l’école online Allemande) mais depuis plusieurs années, beaucoup de réguliers ou qualifiés Allemands sur le circuit pratiquent un jeu très serré entièrement basé sur l'image preflop, en faisant des moves dans... Lire la suite

Quelques nouvelles

Par dans Tournois LiveLife Style il y a plus de 11 ans.

L'année 2013 a débuté sous le soleil pour moi. Comme tous les ans, je me suis rendu aux Bahamas pour jouer ce qu'on pourrait appeler les World Series des Kids du Poker. Les Bahamas sont en effet très populaires en raison de la limite d'âge pour y jouer qui n'est que de 18 ans contre 21 aux USA.

Du coup, il est assez classique de se retrouver à table avec six gamins à l'air d'être tout juste sortis de l’œuf mais qui sont en réalité des killers du online. Cette année n'a pas été différente en ce qui me concerne puisque je me suis retrouvé à une table de joueurs inconnus qui m'ont rapidement défoncé.

Direction la plage pour quelques jours avant de retenter ma chance sur le tournoi de Pot-Limit Omaha à 5,000$, qui va tourner court lui aussi. Mes talents de swappers (le fait d'échanger des pourcentages de ses gains éventuels avec d'autres joueurs engagés dans la même épreuve) ont cependant encore frappé puisque le suédois Ramzi Jelassi a fait une petite perf (je parle du PLO hein, je n'avais pas d'action sur son EPT Prague, hélas) et j'ai rapidement pu réinvestir tout cela en roulette/craps/homards avec un résultat plutôt satisfaisant.

J'ai reçu d'excellents retours à propos de mes vidéos stratégiques de Omaha en basses limites. Vous pouvez les retrouver ici :

Part 1 - Recherche de défauts en Pot-Limit Omaha
Part 2 - Commentaires d'une session PLO 0,5€/1€

Sachez que j'en ai tourné deux nouvelles et que j'en suis vraiment très content, il me tarde que vous les voyiez !

L'année va s'accélérer progressivement puisqu'après... Lire la suite